
Adrienn Pal, le charme discret de la réminiscence
Sélectionné par “Un certain regard” à Cannes, “Adrienn Pal” est à la fois triste et terrible, lent et vif, en tout cas tout à fait troublant. Alors que son premier long métrage “L’air frais” avait déjà été retenu par la Semaine de la Critique, Agnes Kocsis prouve avec ce deuxième coup de maître qu’elle fait partie des jeunes réalisateurs qui comptent. En salles le 25 juillet 2012.
Piroska (Eva Gabor) travaille aux soins palliatifs de l’hôpital Saint-André. largement en surpoids et dépressive, elle traite avec indifférence des patients nécessairement amenés à s’éteindre, les uns après les autres. Une seule chose l’émeut : les gâteaux à la crème qu’elle avale avec un mélange de mélancolie et de gloutonnerie. Sa vie s’enfonce dans la grisaille jusqu’au jour où elle se lance à la recherche d’une amie d’enfance. Le mouvement et l’anamnèse entraînent de drôles de réveils…
Original et maîtrisé tant dans son sujet que sur la forme que la réalisatrice a décidé de lui donner, “Adrienn Pal” réussit la fois à envoûter, à provoquer et à mettre mal à l’aise. parfois, l’on sourit même. Petit à petit la froideur de la photo s’estompe pour laisser place à plus que de l’intime : de la perception brute.
Adrienn Pal de Agnes Kocsis avec Eva Gabor, Istavan Znamenak, Akos Horvath, Izabella Hegyi, Hongrie /Pays-Bas / Autriche, France, 2012, 136 min, Sortie le 25 juillet 2012.
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