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[Critique] « Sun Belt Express », un rapide survol de la thématique de l’immigration clandestine

[Critique] « Sun Belt Express », un rapide survol de la thématique de l’immigration clandestine

13 June 2014 | PAR Hugo Saadi

Présenté en sélection officielle du Champs-Élysées Film Festival, Sun Belt Express est le premier film d’Evan Buxbaum. Drôle, léger et avec une mise en perspective des enjeux politiques de l’immigration clandestine venue du Mexique, le film nous plonge dans le désert mexicain aux côtés d’une bande de personnages paumés.

 [rating=3]

Sur fond de crise économique, l’intrigue prend place à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, où l’on suit les déambulations d’un prof fauché. Suite à l’accusation d’un de ses élèves pour plagiat, il se retrouve à enseigner dans un lycée mexicain qui fermera ses portes dans moins d’un mois. Autant dire que les perspectives économiques et professionnelles d’Allen King ne sont pas très reluisantes. Il décide alors de se transformer en « coyote », un passeur chargé de faire rentrer illégalement les clandestins contre une somme d’argent. Lui qui fait des aller-retours de façon quotidienne, il se sert de son coffre pour entasser les individus désireux de réaliser le rêve américain. Tout va basculer le jour où sa jeune fille s’immisce dans l’affaire et que l’une des passagères s’avère être sa petite amie mexicaine.

Le réalisateur américain dote son film des « clichés » du genre du « film de frontière » avec l’ex-femme d’Allen en campagne contre l’immigration pour se faire élire sénatrice d’Arizona, le double jeu d’un patron d’une chaine de restaurant qui se sert de l’immigration mais qui la dénonce, la relation père-fille mise à mal lors d’un road-trip, une grossesse surprise, les clichés sur les Mexicains ou encore des clandestins touchants et des flics pourris. Rien de bien innovant au final, mais on retiendra surtout certaines scènes comiques se déroulant dans le coffre de la voiture qui offriront aux spectateurs son lot de rire. Les clandestins étant entassés comme des sardines, les discussions et les situations cocasses sont bien amenées par Evan Buxman. A noter que ce sont d’ailleurs les personnages secondaires qui dynamisent le long-métrage par leurs actings très plaisants. De multiples péripéties pimenteront tout le voyage tel qu’un contrôle de police qui tourne au ridicule ou un passage chez le vétérinaire du coin pour soigner une morsure de serpent. Le final quant à lui est un peu trop convenu et pleins de bons sentiments. On le sentait venir, mais on aurait aimé que le réalisateur nous surprenne un peu plus. En somme, Sun Belt Express est un petit road-trip convivial aux allures de comédie dramatique qui se laisse gentiment regarder.

Sun Belt Express, un film de Evan Buxbaum, avec Tate Donovan, Rachael Harris, Stephen Lang, comédie dramatique américaine. 1H31. Pas de date de sortie.

Visuels © Sun Belt Express

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Hugo Saadi

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