[Critique] “Indiscret” de Stanley Donen : les retrouvailles irrésistibles de Cary Grant et Ingrid Bergman

Douze ans après Notorious d’Alfred Hitchcock (1946), le couple mythique formé par Ingrid Bergman et Cary Grant se retrouve devant la caméra de Stanley Donen (Singin’ in the rain) pour une comédie romantique simple et efficace, sur fond de Haute Société londonienne. Un moment de mythe et de fraîcheur qui ressort en salles le 5 août 2015.

[rating=3]

Comédienne à succès, Anna Kalman (Ingrid Bergman, lumineuse) s’ennuie à mourir hors des planches. Elle a beau avoir une sœur (Phyllis Calvert) et un beau-frère (Cecil Parker) gais et chics, et un abonnement au ballet à Covent Garden, tous les hommes l’ennuient. Jusqu’au jour où apparaît sur son palier le mature t brillant Philip Adams (Carey Grant), américain en mission pour l’OTAN. Ils se plaisent mais… il est mariés. Est-il bien raisonnable d’entamer une relations à distance Paris-Londres dans ces conditions?

Sur un scénario d’une simplicité bluffante, Indiscret brosse le portrait d’un petit monde londonien glamour. Dans ce film minimaliste où les seuls effets sont les robes (magnifiques!) d’Ingrid Bergman, tout s’enchaîne avec un vivacité fort agréable. Légèrement vieillissants mais d’autant plus magnétiques, les deux monstres sacrés du film s’en donnent à cœur joie et semble parfaitement crédibles en jeunes tourtereaux. Une comédie réjouissante, dont il ne faudrait pas se priver cet été.

Indiscret de Stanley Donen, avec Ingrid Bergman, Carey Grant, Cecil Parker, Phyllis Calvert, USA, 1h40, 1958. (res)Sortie en salles Les Acacias, le 5 aout 2015.

visuels : affiche et photo officielles (c) Les Acacias