[Critique] « Cutter’s way » d’Ivan Passer : un thriller naturaliste à nouveau à l’écran
Après avoir exhumé un Milos Forman moins connu et plus américain avec Taking Off de Milos Forman, Carlotta films poursuit son travail de restauration de la nouvelle vague tchèque avec ce petit bijou de 1980 signé Ivan Passer, porté par un Jeff Bridges jeune et sexy en diable et à nouveau sur nos écrans le 25 juin.
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Richard Bone (Jeff Bridges), loner un peu perdu amoureux de la femme de son meilleur ami, manque de se faire écraser par une voiture dans une ruelle sombre. Le lendemain, il apprend que dans cette même rue, une jeune-femme a été tuée. Il reconnaît plus tard le chauffard, en la personne du magnat de la ville. Poussé par la sensuelle soeur de la victime et son meilleur ami, il se lance dans la mission impossible de faire inculper l’assassin.
Tout en suggestions et en étirements de rythme, Cutter’s way est un film existentialiste, plus qu’un thriller. S’y dit le malaise d’une génération américaine un peu perdue qui arrive en pleine forme mais sans projets au début des années 1980, où les vaches maigres ne sont pas encore un ressort vitale, mais où la liberté a du mal à se laisser brimer. Jeff Bridges interprète à merveille cette fureur de vivre, une génération et demie après…
“Cutter’s way” d’Ivan Passer, avec John HEARD, Lisa EICHHORN, Stephen ELLIOTT, Arthur ROSENBERG, Nina VAN, 109 min, USA, 1981, Carlotta Films. Sortie en salles en version restaurée le 25 juin 2014.
visuel : image officielle du film