[Critique] « Amis Publics » : Kev Adams débordé par ses bonnes intentions
Kev Adams retrouve le réalisateur de Soda dans une comédie dramatique qui peine à convaincre malgré ses bonnes intentions. Amis Publics peut compter sur un casting attachant mais pêche au niveau du scénario, de la mise-en-scène et des dialogues. Un film à oublier malgré son évidente sincérité. Notre critique.
[rating=1]
Extrait du synopsis officiel : Afin de réaliser le rêve de son jeune frère malade, Léo et leurs meilleurs potes organisent un faux braquage… mais le jour J, ils se trompent de banque. Le faux braquage devient un vrai hold-up. Commence alors l’aventure extraordinaire des Amis Publics !Inspirée d’une Histoire Fausse.
Kev Adams est devenu en quelques années la valeur sûre du box-office français. Adulé par le public adolescent, l’acteur phare d’M6 a enchaîné les triomphes avec Les Profs 1 et 2, Fiston et Les nouvelles aventures d’Aladin, qui ont attiré entre 2 et 4,5 millions de spectateurs. Auréolé d’une popularité qui lui permet de faire financer n’importe quel projet, le comédien s’est attaqué à une histoire plus personnelle, qui lui tenait à cœur. La presse a paresseusement crié au « Tchao Pantin » mais Amis publics reste une comédie, au-delà de quelques moments plus mélo. Nous racontant l’histoire de deux frères et d’une bande de potes qui organisent un faux braquage pour réaliser le rêve du plus jeune d’entre eux (en phase terminale). Le scénario imagine une histoire de bras cassés qui se retrouvent embarqués dans une histoire qui les dépasse. Et vont devenir, malgré eux, le porte étendard d’une jeunesse solidaire face à la méchante entreprise responsable du cancer du jeune héros.
La bonne humeur du début du film laisse très rapidement place à une accumulation d’incohérences et de bonnes intentions mal intégrées dans un récit qui manque terriblement de crédibilité. Le discours « politique » pêche par naïveté et tourne souvent au ridicule. La sous-intrigue policière et le personnage de flic incarné par Vincent Elbaz frôlent la parodie. Le groupe d’amis manque de complicité et leur recrue féminine est réduite à un rôle de potiche qui stimule les hormones de ses comparses. Amis publics réserve quelques jolis moments de tendresse lors de séquences plus intimistes entre les deux frères, qui trouvent une certaine forme de sensibilité. Mais les rebondissements improbables et la maladresse générale du film empêchent le spectateur d’adhérer à l’histoire, malgré la sincérité évidente du réalisateur et du casting. On retiendra un ou deux running gags efficaces (« Il est taxi le mec ») mais Kev Adams devra trouver des projets plus matures et mieux écrits pour concrétiser ses ambitions de cinéma « sérieux ».
Amis Publics, une comédie dramatique d’Edouard Pluvieux avec Kev Adams, durée 1h38, sortie le 17/02/2016
Articles liés
One thought on “[Critique] « Amis Publics » : Kev Adams débordé par ses bonnes intentions”
Commentaire(s)
Publier un commentaire
Votre adresse email ne sera pas publiée.
Publier un commentaire
Votre adresse email ne sera pas publiée.
Anaïs Duroy
Ce film est loin d’être un navet. C’est un film sincère et profond. Certe il n’est pas parfait, des problèmes d’incohérences mais tout à fait encore acceptable. J’ai était ému par se film et j’ai ris aussi. Un film qui traite d’un sujet profond et difficile n’est pas forcé d’être triste constamment, au contraire dans la vie qu’on soit atteint d’une maladie incurable ou non il y aura toujours des moments de rire car la vie continue. C’est ce que montre ce film, mais aussi l’amour qui uni deux frères et une bande de pote. C’est un bon début pour Kev Adams qui souhaitait jouer dans un film plus profond et mature… Mais bon on ne peut pas en vouloir au journaliste qui pense que l’humour n’as pas sa place dans un sujet aussi profond, pourtant monsieur a aimer semble -t il les nouvelles aventures d’Aladin et que la ou on pourrait reprocher le manque de cohérence et la superficialité du dialogue ne semble pas gêné la moindre du monde notre intéressé puisque ce film est humoristique.