« L’intrusa », un dilemme moral un peu poussif [Cannes 2017, Quinzaine]

Avec L’intrusa, quasi huis clos dans un centre d’aide aux personnes en difficulté, Leonardo Di Costanzo propose un dilemme moral qui fait réfléchir, mais surtout très poussif dans son développement.

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Pendant 1h30, le spectateur suit le quotidien de Giovanna, une travailleuse sociale qui gère un centre recueillant les enfants défavorisés et offrant une alternative à la domination mafieuse de Naples. Mais lorsqu’un jour débarque l’épouse d’un criminel de la Camorra, Giovanna se retrouve face à un choix crucial qui remet en cause tout son travail.

L’intrigue n’est pas simple à comprendre, mais pourtant elle est longue à se mettre en place. Le réalisateur italien souhaite intégrer le spectateur petit à petit dans ce centre où l’on suit dès la scène d’ouverture les préparatifs de la grande fête, pendant laquelle enfants et adultes fabriquent des décorations. Il faudra attendre un bon bout de temps avant de se retrouver confronté au véritable problème du film : la Camorra. Dès lors, Di Costanzo recadre son film et intéresse davantage. Que doit faire Giovanna : venir en aide à l’épouse du criminel et ses deux filles, ou la mettre dehors pour que le centre continue de vivre sans craintes pour les autres mères? Mais L’intrusa reste toutefois assez anecdotique et ne convainc qu’avec parcimonie. Il faudra malgré tout retenir la performance touchante de Raffaella Girodano (Giovanna).

L’intrusa, un film de Leonardo Di Constanzo avec Raffaella Giordano, Valentina Vannino. 1h35. Prochainement au cinéma.

Visuels © Capricci Films