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Cannes 2018, ACID : “L’Amour debout” de Michaël Dacheux, confusion d’aventures parisiennes

Cannes 2018, ACID : “L’Amour debout” de Michaël Dacheux, confusion d’aventures parisiennes

17 May 2018 | PAR Claudia Lebon

Le dernier long-métrage du Français Michaël Dacheux a été sélectionné par les cinéastes de l’ACID. L’amour debout, écrit en résidence à l’ALCA, l’Agence Livre, Cinéma et Audiovisuel de Nouvelle Aquitaine, porte à l’écran l’histoire de deux jeunes provinciaux qui se cherchent et se découvrent dans un Paris initiatique. Un beau sujet que le film ne parvient pas à porter.

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Pour cette nouvelle production, Michaël Dacheux filme ce moment fragile et vertigineux de l’entrée dans l’âge adulte. Léa et Martin ont 25 ans et beaucoup de rêves, d’espoirs, de questionnements. Pour les accompagner et les inciter à basculer de l’autre côté de la vie : Paris. On l’aura bien compris, la ville et tout ce qu’elle représente sont au centre de l’histoire. L’une l’apprivoise comme elle peut, se faisant guide touristique pour un petit groupe de curieux qui boivent ses paroles récitées – volontairement ? – comme une leçon bien apprise. L’autre y débarque à l’aventure, avec ses rêves d’amour et de cinéma.

Un Paris artistique, magique, très fantasmé, à l’image de ces jeunes héros plutôt candides. On comprend le sens symbolique de cette ville, cadre idéal pour l’initiation à la vie de deux jeunes gens à la recherche d’eux-mêmes. Verlaine, Gilles Deleuze, Jean Eustache, Ravel… Les nombreuses références artistiques et intellectuelles nous rappellent que les grands hommes se forment à Paris. Des clins d’œil trop visibles, manquant quelque peu de finesse, disséminés tout au long du film avec une insistance pesante que l’on rattache parfois difficilement à l’histoire.

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Virginité, homosexualité, somnambulisme, Françoise Lebrun, La Maman et la putain, Mars de Fritz Zorn, Colette Magny… Un surplus d’éléments dessert la cohérence du film et perd le spectateur. Le côté fantasmé de Paris tombe parfois dans le cliché et tous ces bons sentiments nous laissent assez sceptiques. Malheureusement, le jeu des acteurs, qui semblent étrangement détachés du texte qu’ils débitent, peine à nous convaincre. On en ressort perplexe.

Visuels © 2017 – ACID

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