Cinema
25e cérémonie des Lumières : Les Misérables à l’honneur

25e cérémonie des Lumières : Les Misérables à l’honneur

28 January 2020 | PAR Julia Wahl

        

Présidée par Isabelle Huppert, la 25e cérémonie des Lumières fut animée ce soir lundi 27 janvier par la journaliste Isabelle Giordano à l’Olympia. Un rendez-vous annuel du cinéma français lancé il y a 25 ans par Daniel Toscan du Plantier et dont les prix sont attribués par des journalistes de la presse internationale à des films français. Une cérémonie qui met donc à l’honneur le rayonnement international du cinéma français

Sous le signe de l’engagement 

Une soirée définitivement placée sous le signe de l’engagement politique et du regard sur un monde toujours plus inquiétant, qu’il s’agisse des films nommés, avec Les Misérables, Roubaix, une lumière, Grâce à Dieu ou Wardi (nommé dans la catégorie “films d’animation”), mais aussi du bel hommage à Costa-Gavras, dont Mathieu Kassovitz a célébré le cinéma inséparable d’un regard fondamentalement révolté par un monde dur et injuste.

Le décloisonnement des genres

Une invitation à décloisonner les genres aussi, et ce dans tous les sens du terme : les genres masculin et féminin d’abord, avec Portrait de la jeune fille en feu, qui se diffuse abondamment aux États-Unis car “rompt avec l’image passive de la muse [féminine]”. Les genres cinématographiques ensuite, puisque, comme l’a rappelé Jérémy Clapin, réalisateur de J’ai perdu mon corps, son film est le premier film d’animation à être nommé dans des catégories qui ne lui sont pas spécifiques, la mise en scène et la musique. Les films d’animation sortiraient-ils de leur ghetto ?

Un peu d’humour et de musique

Des réflexions qui ont laissé un peu de place à l’humour et la musique, avec un prix de la “Coproduction internationale” (prix créé cette année) attribué à Elia Suleiman pour It must be heaven et un hommage à Roberto Benigni, mais aussi des “madeleines sonores” (l’expression est d’Isabelle Giordano) par la pianiste et cheffe d’orchestre italienne Vanessa Benelli Mosell. Et à l’émotion, aussi, avec les larmes de Noémie Merlant.

Un palmarès diversifié

Enfin, puisqu’il faut indiquer le palmarès, notons sa relative diversité, quand on aurait pu croire que le film de Ladj Li allait tout rafler. S’il emporte bien entendu le prix du “Meilleur film”, il a laissé un nombre non négligeable de prix aux autres œuvres en lice. Voici donc, dans l’ordre de promulgation, le palmarès de ce soir :

Meilleur premier film : Nevada, de Laure de Clermont-Tonnerre

Meilleure musique : Alexandre Desplats pour Adults in the room

Meilleure image : Claire Mathon pour Portraits de la jeune fille en feu

Meilleur documentaire : M, de Yolande Zauberman

Meilleure coproduction internationale : It must be heaven d’Elia Suleiman

Révélation féminine : Nina Meurisse pour Camille

Révélation masculine : Alexis Manenti pour Les Misérables

Meilleur film d’animation : J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin

Meilleur scénario : Ladj Li, Giordano Gederlini et Alexis Manenti pour Les Misérables

Meilleur acteur : Roschdy Zem pour Roubaix, une lumière

Meilleure mise en scène : J’accuse de Roman Polanski

Meilleure actrice : Noémie Merlant pour Portraits de la jeune fille en feu

Meilleur film : Les Misérables, de Ladj Li

Visuels : affiche de l’événement – photographies prises par nos soins.

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Julia Wahl
Passionnée de cinéma et de théâtre depuis toujours, Julia Wahl est critique pour les magazines Format court et Toute la culture. Elle parcourt volontiers la France à la recherche de pépites insoupçonnées et, quand il lui reste un peu de temps, lit et écrit des romans aux personnages improbables. Photo : Marie-Pauline Mollaret

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