4h44 Dernier jour sur Terre d’Abel Ferrara: la douceur et l’amour avant la fin du monde
En ce 20 décembre de pluie battante, pourquoi ne pas aller voir tranquillement 4h44 dernier jour sur Terre ? Un Abel Ferrara très stylisé, maîtrisé et touchant.
La fin du monde va avoir lieu : un homme Cisco et sa femme, Skye, enfermés dans leur appartement, passent ensemble leurs dernières heures, en essayant de se recentrer sur l’essentiel. Curieusement, avec une histoire a priori aussi pesante, le film est plutôt réussi. Abel Ferrara capte des sentiments, un échange, une douceur, avant la grande disparition. Skye, une jeune femme saine et solaire, (Shanyn Leigh) est peintre et ses derniers moments sont pour la création et la pratique, sereine, du bouddhisme. Son mari (Willem Dafoe, toujours très cinégénique), un ancien junkie, s’efforce de renouer sur Skype avec ceux qu’il a aimés (son ex et ses enfants) et de profiter pleinement de ses derniers instants d’intimité avec Skye. Il y a dans 4h44 une vraie douceur et une forme de simplicité très rafraîchissante. Très stylisé, presque épuré, le film déroule diverses réactions face à la mort annoncée : un homme devance la fin en se jetant d’une tour ; Cisco scrute l’écran de télévision qui diffuse, en direct, des images de rues hantées par la peur ou la résignation ; Skye déploie ses dernières forces dans l’art, qui sera détruit avec elle.
Très beau, le dernier plan montre que, à deux, mourir est forcément plus simple !
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