Mémoires du futur, traversée du temps par l’art
Comme à son habitude Antoine de Galbert ouvre les portes de sa Maison Rouge à une collection fantastique, celle de Thomas Olbricht où l’art voyage dans le temps sans jamais perdre le lien avec le spectateur.
Mémoires du futur est le titre d’une œuvre de Laurent Grasso reprise pour l’ensemble de l’exposition, visible du 21 octobre au 15 janvier, par le commissaire Wolfgang Schoppmann.
Médecin de profession, grand collectionneur d’art, originaire d’Essen en Allemagne, Thomas Olbricht a créé il y a deux ans un nouveau lieu dédié à l’art contemporain à Berlin, me collectors room, pour y présenter des expositions temporaires, à l’instar de la Maison Rouge.
La collection Olbricht, l’une des plus importantes d’Allemagne, réunit plus de 2500 œuvres, dont un florilège est exposé de manière permanente à me collectors room et présentée pour la première fois en France.
Sa spécificité est son ouverture, puisqu’elle couvre plus de 500 ans d’histoire, du 16è siècle à nos jours. Des œuvres aux supports, médiums et genres les plus variés comme des gravures de Albrecht Dürer, Martin Schongauer, Francisco de Goya ou des frères Chapman, des photographies historiques de Robert Capa, des tirages de Cindy Sherman ou Vic Muniz, de la peinture flamande et italienne, les réalisations de Gerhard Richter, Sigmar Polke ou Allan McCollum, des statuettes en ivoire de la Renaissance, des bronzes de Thomas Schütte ou des cires de Berlinde de Bruyckere…
Voyage du collectionneur dans l’histoire de l’art, mené à partir de thématiques fortes pour structurer ses choix. Une traversée dans la collection, des œuvres liées entre elles malgré leurs différences de date, de médium, de statut.
La mort, sa représentation, la vanité des choses, la foi, la guerre, la fragilité et la beauté du corps féminin, le regard des artistes sur l’étrange et le merveilleux, rendent cette collection unique et hautement troublante.
Chaque pièce attire l’œil et l’ensemble crée une ambiance artistique profonde.
Une pièce bien représentative des choix d’Olbricht est la reconstruction d’une Kunst und Wunderkammer (un cabinet d’art et de curiosités). Prototype de l’idée occidentale du musée à la Renaissance, collection d’objets spécifiques, assemblés en fonction de certains critères, comme l’émerveillement et la connaissance, la tentative d’approcher le monde dans la compréhension des corrélations entre art, nature et science.
Matériaux naturels, organiques ou minéraux, de précieux modèles anatomiques miniatures, des instruments de mesures originaux, des outils chirurgicaux autant que des objets d’art, avec un focus particulier sur les memento mori, objets représentants crânes et squelettes, aussi bien en ivoire, qu’en coquille de noix ou en bois et corail, dont le but essentiel au-delà de la prouesse artistique, était de rappeler à l’homme qu’il est mortel.
Thomas Olbricht réunit depuis une vingtaine d’années un autre ensemble qu’il aime à présenter en parallèle à cette collection historique : sa collection d’art contemporain.
Eclectique dans ses choix, portés par sa passion, le collectionneur boulimique rassemble des artistes reconnus par l’histoire de l’art, parfois le marché, et des jeunes inconnus du monde entier. Foncièrement postmodernes, attachés à la narration et à la figuration pour la plupart d’entre eux, les jeunes artistes choisis par Olbricht regardent avec curiosité l’art des siècles passés et n’hésitent pas à s’en nourrir et à se mesurer à leurs maîtres.
A travers cette sélection d’environ cent cinquante œuvres, l’exposition dresse le portrait d’un amateur original et exigeant.
Une balade sans faux pas, des salles toutes plus riches et une ambiance amoureuse des artistes comme toujours à la Maison Rouge. Rose Bakery Culture est une fois de plus mis en scène et décoré avec goût par Emilie Bonaventure. Un décor de grand hôtel a été choisi, chic et somptueux, ce nouveau cadre est en parfaite adéquation avec l’élégance de l’exposition et accueille même une oeuvre sur l’un de ses murs. Le café et la cuisine y sont toujours délicieux.
Alors que Thomas Olbricht présentera ses œuvres à la Maison Rouge à Paris, Antoine de Galbert dévoilera une partie de sa collection, au me collectors room à Berlin, où il a décidé de porter l’attention sur la jeune scène française. L’exposition rassemblera ainsi les artistes nés en France ou y travaillant comme Julien Berthier, Céleste Boursier-Mougenot, Claire Fontaine, Damien Deroubaix, Mathieu Pernot, Stéphane Thidet .
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2 thoughts on “Mémoires du futur, traversée du temps par l’art”
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parracho
1)rouge
2)allemand
merci