Arts

La Fondation Thalie offre un récit culturel et poétique à travers des œuvres tissées et des céramiques

13 September 2021 | PAR quentin didier

L’exposition « Les semeurs » présente le travail de 26 artistes pour qui création rime avec conscience écologique. Un projet à découvrir jusqu’au 21 novembre 2021 et qui s’inscrit parfaitement dans la trajectoire de la fondation bruxelloise.

C’est en 2014 que Nathalie Guiot donne naissance à la Fondation Thalie avec pour principales missions : un engagement en faveur des femmes et de leur place dans le milieu, de faire prendre conscience de la situation écologique, et de mettre en avant les savoir-faire. Des activités transversales qui se rejoignent intelligemment au sein de cette nouvelle exposition. Les formes, matières, esthétiques sont au pluriel, témoignant de la richesse de la création contemporaine.

Conjuguer le traditionnel et le contemporain

L’inspiration de ces œuvres contemporaines est pourtant ailleurs, plus proche des méthodes traditionnelles, des savoir-faire anciens. Le tissage, comme intemporel, est par exemple très présent. La matière textile réalise ici un sursaut dans la création artistique actuelle, en témoigne le travail minutieux d’artistes comme Niyaz Azadikhah et sa délicate broderie sur textile, l’abstraction en laine de Julien Farade, Hana Miletic et sa dimension minimaliste, etc… Le passé se conjugue avec le présent dans leur travail artistique. Julie Monot présente par exemple une création textile à la dimension culturelle évidente. L’imposant manteau est cependant destiné à la performance, expression artistique majeure chez elle.

Un savoir-faire minutieux

Les techniques de création ici présentes captent immédiatement l’attention. Le tissage fait partie intégrante du travail d’Elise Peroi. La dernière œuvre de l’artiste intitulée ‘’Semer’’, subjugue par le jeu réalisé entre le plein et le vide. Les contours de l’objet sont aussi précis qu’indéfinissables. Idem chez Léna Babinet et Jacqueline Surdell où le textile progresse jusqu’à une quasi infinité à la manière de la flore sauvage. Ce rapport avec la nature est entretenu par toutes les œuvres via la matière. La céramique est aussi très présente chez ces semeurs où la terre est travaillée avec une impressionnante précision.

Art et écologie

L’écologie doit par essence être transversal et toucher un maximum de domaines, l’art y compris. L’exposition se concentre donc sur le tissage et la céramique pour que la création artistique dialogue déjà d’elle-même avec la nature. Bien entendu la portée et l’expression des objets alors créés sont aussi conscientisées. Et c’est en cela que l’exposition « Les semeurs » prend tout son sens, les œuvres atteignent une puissance poétique tout en restant au plus proche de la terre.

Visuel :© Quentin Didier

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quentin didier

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