Georges Rousse offre de nouvelles perspectives pour au musée de l’Homme.
Le photographe et plasticien Georges Rousse a fait une nouvelle rencontre architecturale en septembre dernier.
Il s’est invité au chantier de rénovation du musée de l’Homme, actuellement situé à Chaillot. Il a ainsi atteint l’aboutissement d’un travail qui se situe aux frontières de la photographie, de l’architecture, du land art aussi, jouant des lignes tracées dans de gigantesques ou minuscules oeuvres bâties.
« J’ai choisi d’intervenir dans la galerie supérieure, et là j’ai tout de suite voulu un cercle rouge incandescent, ou plutôt une sphère, comme une planète lancée dans cette longue courbe tracée par le bâtiment, un soleil rouge en lévitation dans la lumière. », explique Georges Rousse.
Généralement ce sont de simples formes que propose l’artiste, des cercles, des carrés, même s’il s’est osé à écrire dans l’espace des lettrages ou des mots évoquant la poésie mémorielle des lieux qu’il réinvestit. Son travail prend du temps et de l’espace, allant d’un tracé jouant sur nos perceptions déformées (perspective) jusqu’à la déconstruction partielle de certains murs pour satisfaire ses envies. Il est donc intéressant de découvrir ce travail dans l’espace du Grand Palais, lui-même conçu dans toute sa splendeur comme une halle immense, une architecture monumentale dont, à n’en pas douter, Georges Rousse aimerait s’emparer.
Mais c’est à ce grand musée en cours de rénovation que G. Rousse offre ses outils et son esprit, ce lieu créé pour l’exposition internationale de 1937 et qui est saisi dans ces images comme un témoin éphémère d’une époque, avec sa propre personnalité comme le montre l’artiste. Personnalité qu’il tente de rendre en formes et qu’il faudra découvrir à Paris Photo au stand de la galerie RX au Grand Palais.
« Musée de l’Homme, 2011 » © Georges Rousse avec l’aimable autorisation de la Galerie RX
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Valentine Umansky