
“Un sculpteur nommé Degas”, l’exposition d’été de la Galerie Goldenberg
Initialement prévue jusqu’au 13 juin, devant le succès rencontré, l’exposition “Un sculpteur nommé Degas” se prolonge jusqu’au 15 septembre à la Galerie Goldenberg, au 140, boulevard Haussmann.
A l’exception certes non négligeable de “La petite danseuse de 14 ans”, on ne connait de Degas que ses peintures des plus prisées et ses pastels à la chaleur troublante. L’exposition organisée à la galerie Goldenberg, nous introduit à un Degas sculpteur, à travers une collection de près de 72 pièces de cires restaurées et coulées en bronze après sa mort par le fondeur de l’époque, Adrien Hébrard. Un travail qui a fait depuis l’objet de nombreuses controverses certains leur refusant une authenticité, à l’image de M. Arsenau, qui s’exclamait: « les morts ne sculptent pas; les morts ne signent pas! ».
Degas lui-même ne se servait de ces petites pièces de cire que comme d’un outil destiné à étudier et à saisir le mouvement qu’il reproduisait ensuite dans ses toiles. Arguant « C’est pour ma seule satisfaction que j’ai modelé en cire bêtes et gens, non pour me délasser de la peinture ou du dessin, mais pour donner à mes peintures, à mes dessins, plus d’expression, plus d’ardeur et plus de vie. Ce sont des exercices pour me mettre en train ; du document, sans plus. » Il dissimulait peut-être par la une peine profonde, suscitée par l’accueil terrible que recevait sa “petite danseuse de 14 ans” qualifiée de bestiale effronterie par la critique.
L’exposition réhabilite les mal-aimées de Degas, en présentant aux yeux des curieux et passionnés certaines pièces des collections des bronzes post-modern de Degas aujourd’hui détenues par les plus hauts lieux de l’art, le Musée d’Orsay à Paris, Metropolitan Museum of Art à New York etc.
Visuel: (c) affiche de l’exposition