Expos

Une clôture électronique pour le solo show de Vaultman au garage Mannes à Ivry

03 July 2021 | PAR Yaël Hirsch

Le premier solo Show de l’artiste autodidacte et spirituel Vaultman “Motion Poursuit #004: The Link” s’est clôturée hier soir par un banquet et une grande fête électro sur le toit du Garage Mannes. L’occasion pour Toute la Culture de découvrir son travail inspirant et inspiré qui a transmué cet immeuble d’Ivry en lieu de happening extraordinaire, près de la Bibliothèque François Mitterrand. 

The Link et son écrin extraodinaire

C’est donc dans le cadre d’un hors les murs de la pyjama galerie et sous le commissariat de Clotilde Scordia que pour la première fois, Vaultman, expose depuis le 5 juin son travail inspiré et qui crée du lien. Le lieu est tout simplement extraordinaire : un grand garage en hauteur dont on fait l’ascension soit par la rampe en découvrant des voitures suspendues, soit par l’escalier et l’ascenseur. Lorsqu’on arrive au 4e étage, on est saisi par l’oeuvre TIME (2020, 450 x 700 cm). En huit feuilles accrochées autour d’une vidéo qui montre leur agencement mutuel et mouvant, l’on “voit” littéralement le temps passer dans un picotement d’aiguilles en couleurs.

Un autodidacte qui révèle les liens du monde

Autodidacte, Vaultman est docteur en médecine vétérinaire et ostéopathe, mais il a grandi dans une famille d’artistes et s’est vite rendu compte que son entêtante obsession est de rendre compte de ce qui est mais qu’on a du mal à se figurer comme le temps qui passe. Travaillant comme Pollock au-dessus de la toile posée à même le sol, il y révèle, en même temps que son intériorité et les jeux de symétries et de couleurs qu’il opère, des liens (the “link(s)”) qui participent de notre compréhension universelle. Autour du Timelapse, dans des espaces beaucoup plus ouverts, ce sont différents thèmes qui sont abordés ainsi par l’art : la “géopolotik du futur” avec une carte du monde revisitée aussi bien que la psychanalyse qu’il faut aller débusquer près des escaliers.

Univers parallèles

En noir et blanc, c’est la matière nue qui est interrogée, ses “univers parallèles” ou ses “Portes”(Door), puisque la “Cantik Quantik” (en couleur) fascine Vaultman et du côté de la chimie, c’est la chiralité : le fait qu’une molécule puisse ne pas se superposer dans un miroir. Il y a plus dans la réalité que ce que l’on perçoit, ne cesse de nous illustrer l’artiste dans son premier solo show, où l’on trouve également des oeuvres aux formes plus rondes et chorégraphiques qui sont le fruit de performances ad hoc. C’est le cas de la grande toile qui illuminait la terrasse où les visiteurs de The Link ont dansé pour célébrer l’été le finissage de l’expo, ce vendredi 2 juillet.

visuels (c) YH

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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