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Les visions contemporaines d’Astralis se dévoilent à l’Espace culturel Louis Vuitton

Les visions contemporaines d’Astralis se dévoilent à l’Espace culturel Louis Vuitton

05 February 2014 | PAR Yaël Hirsch

C’est à un véritable jeu de visions que vous convie l’Espace culturel Louis Vuitton en son majestueux huitième étage surplombant les Champs-Elysées, avec une sélection d’œuvres d’art très contemporaines qui jouent l’ombre et la lumière, de la mystique les plus individuelle aux observation les plus sociales… Du 7 février au 11 mai 2014. 

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En sortant de l’ascenseur parfaitement sombre imaginé par Olafur Eliasson pour grimper jusqu’à l’espace culturel niché dans le Flagship Store Louis Vuitton des Champs Elysées, on est immédiatement ébloui par une épiphanie signée Borre Saethre… On s’élance dans les couloirs de l’exposition Astralis un peu groggy de néons, mais c’est sans vanité, malgré le travail à la fois sombre et lumineux sur le bon vieux crâne de Chloe Piene (Sans Titre – 2010) et pour mieux retomber sur ses pattes, comme le Cerf Transfiguré de Jean-Luc Favro (2013).

Après la catastrophe, on retrouve aussi bien de véritable monographies d’illuminations tribales (Vidya Gastaldon, 9 peintures – 2014), des galeries de portraits tissés à la mains qui font le tour du monde (Art Oriente Object – 2014) ou une traversée des diasporas et déplacement d’un pays continent (par l’indienne Rina Banerjee, 2012).

La critique sociale est aussi là, et les visions sont plus distanciées que messianiques, qu’il s’agisse de lire son propre thème astral sur un mode loufoque (Myriam Mechita, également accrochée en vitrine au rez-de chaussée), de réfléchir avec un détour par une tente  amérindienne l’inpi pour pointer vers des invisibles que sont les SDF dans nos sociétés (Charley Case, Dôme des vanités – 2014) ou carrément en dénonçant les idéologies qui nous entourent sur le mode du collage dada revisité (Damien Deroubaix, Astralis et autres œuvres de 2014). A la fin, il ne reste peut-être plus que des os de bois,  lumineusement blanc et presque scientifiques (Basserode, Via Lactea – 2012).

Un bien joli tour parmi des œuvres de visionnaires, sur laquelle vous pourrez témoigner grâce à un livre d’or numérique et innovant imaginé par Guestviews pour Astralis, afin de donner la parole aux visiteurs et leur permettre d’interagir.

A noter également, autour de cette exposition d’entrée libre et de sortie monumentale : Un kit pédagogique pour enfant extrêmement beau et bien fait, ainsi qu’une série d’ateliers animés par les artistes pour les jeunes amateurs d’astres, d’art et de créativité.

visuel : affiche de l’exposition

Infos pratiques

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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