Les grandes expositions de l’été

03 July 2013 | PAR Fatima-Ezzahrae Touilila

Comment occuper ses longues soirées d’été ? Pourquoi ne pas écumer les salles des musées, parcourant les immanquables expositions de la saison. Cet été vous attendent encore de nombreuses découvertes débordant les styles, et les époques de l’art flamand aux impressionnistes italiens, de Keith Haring à Roy Lichenstein, en passant par les passions de collectionneurs particulièrement mis à l’honneur cette année, au Louvre, au Quai Branly, au Musée d’Orsay au Centre Pompidou.

Au Louvre, ce ne sont pas moins de quatre expositions qui investissent les lieux tout l’été, la collection de dessins bolonais du Louvre est ouverte au public, pas moins de 48 artistes dont Lanfranco, Algardi ou Grimaldi, y sont représentés. L’exposition “Un Allemand à la cour de Louis XIV”, réunit les choix nordiques de Everhard Jabach, l’un des plus grands collectionneurs de son temps, qui vend, en 1662, sa collection à Louis XIV. Elle veut rendre compte de la qualité de la collection nordique et des choix de Jabach, qui se portèrent aussi bien vers les maîtres anciens (XVe et XVIe siècles) que vers les artistes modernes (XVIIe siècle). Enfin, le temps d’une visite, n’hésitez pas à voir, ou à revoir, “L’Art du contour. Le dessin dans l’Égypte ancienne”, la première du genre qui soit entièrement dédiée au dessin égyptien, rehaussé au statut d’art à part entière. L’exposition se prolonge jusqu’au 22 juillet 2013.

Cet été les collectionneurs sont à l’honneur, comme ce couple d’Américains, Marlene et Spencer Hays, au Musée d’Orsay atteint d'”une passion française“. Leurs collections seront l’occasion d’un parcours chronologique allant du maître symboliste Odilon Redon, en passant les impressionniste Fantin-Latour, Tissot, Caillebotte, Berthe Morisot, Eva Gonzalès, se clôturant sur Derain, Matisse et Modigliani. Le raffinement légitimiste et entêté d’une Félicie de Fauveau, première femme sculpteur à vivre de son art, est aussi l’invité de la saison du Musée d’Orsay. Dans la série des expositions impressionnistes de l’été, le Musée de l’Orangerie accueille jusqu’au 22 juillet une exposition intitulée “Les Macchiaiolli 1850-1874. Des impressionnistes italiens ?”, alors le Musée Jacquemart-André consacre une rétrospective “Eugène Boudin, au fil de ses voyages”. Alors que le romantisme s’invite la Cité de l’Architecture à travers l’exposition “Dans l’intimité de l’atelier Geoffroy-Dechaume (1816-1892), sculpteur romantique” (à découvrir Jusqu’au 23 septembre).

Trésors insoupçonnés d’une renaissance avant la lettre: la nouvelle exposition du Musée de Cluny dévoile le style original qui se développe entre Flandre et Champagne à la charnière des XII et XIIIe siècles. Enluminures, pièces d’orfèvrerie, sceaux, émaux, vitraux, ivoires et autres sculptures révèlent le dynamisme exceptionnel de ces régions.

Une visite à l’exposition Dynamo au Grand Palais, qui se prolonge jusqu’au 22 juillet, sera l’occasion d’un détour par la rétrospective dédiée à l’oeuvre de l’inclassable et excentrique Félix Ziem ,“Félix Ziem, j’ai révé le beau”.

Le Jeu de Paume ne sera pas en reste cet été avec l’exposition Lorna Simpson, mais aussi le véritable coup de cœur de la rédaction, les photographies de la palestinienne Ahlam Shibli.

L’Adresse Musée de la Poste consacre une exposition “Chaissac – Dubuffet, entre plume et pinceau”. Divisée en trois sections, elle a pour fil conducteur la correspondance croisée des deux artistes et s’inscrit dans un parcours chronologique. Celui-ci commence en 1946, date de leur premier échange épistolaire et s’achève en 1964, date de la mort de Gaston Chaissac. Grâce à des oeuvres, des documents et un choix de lettres originales (ou de fragments de lettres) qui jalonnent leur histoire, l’exposition retrace l’itinéraire de ces deux créateurs iconoclastes.

Amateurs d’art contemporain et de création contemporaine, vous ne serez pas en reste cet été, avec l’exposition Ron Mueck à la fondation Cartier, l’exposition transcendante “Michelangelo Pistoletto. Année 1, le paradis sur terre” au Louvre. Mais aussi avec la saison “Nouvelles vagues” du Palais de Tokyo, qui submerge la ville, avec près de 53 galeries partenaires.

Le Centre Pompidou sera aussi le passage obligé de l’été parisien avec la rétrospective Simon Hantaï, l’exposition surprenante consacrée au maître du Pop Art, Roy Lichenstein, les collections de Geneviève Ass, et l’exposition “Los Angeles” qui vous ouvre les portes de l’univers de Mike Kelley.

Autre lieu phare de la saison, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris qui continue d’attirer les foules avec sa magistrale exposition “Keith Haring. The Political Line”, qui se prolonge jusqu’au 18 aout. Le Musée a également inauguré un nouvel accrochage en accès gratuit, et l’exposition des oeuvres “concrètes” de Pierre Henri et l’exposition “Go No Mi Na Da” de Danh Vo.

A la Pinacothèque de Paris, l’exposition “L’Art nouveau, la révolution décorative”, et la rétrspective “Tamara de Lempicka, la reine de l’Art déco” vous attendent jusqu’au 8 septembre.