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Le Nouveau Festival joue le jeu

Le Nouveau Festival joue le jeu

16 April 2015 | PAR Amelie Blaustein Niddam

C’est parti pour désormais trois mois. Le Nouveau Festival joue la carte des prolongations et cela pour la bonne cause, celle du plaisir de jouer. Hier, l’espace 315 vernissait son exposition pour “La beauté du jeu”, évidement !

L’enfant joue, c’est comme cela qu’il entre en relation avec les autres, qu’il se construit. Qu’en est-il de l’adulte, que peut-il tirer du jeu sans glisser dans l’addiction ? Ici, Le Centre Pompidou permet d’accéder à des oeuvres-jeux inscrites notamment dans le mouvement Fluxus. Pour la première fois il est possible de manipuler et d’interagir avec des oeuvres de Ken Friedman, Julien Previeux, Takako Saito, entre autres…

L’effet quand on entre dans cet espace une nouvelle fois repensée est celle d’un casino. Et pour cause. Une roulette est là, activée avec tout autour des joueurs aguerris. Elle est signée Michel Aubry et de vrais croupiers vocifèrent “faites vos jeux !”. Pas d’argent ici mais une correspondance entre le système métrique et la gamme musicale des instruments de musique traditionnels sardes, les launeddas, conçus à partir de cannes de roseaux. En fonction du gain vous obtenez un son différent.

Le fil conducteur de cette exposition semble bien être l’absurde. Le musée du bug de Julien Previeux, l’actuel lauréat du prix Marcel Duchamp, fera retentir le rire des spectateurs dans la galerie sud, cela n’est pas si fréquent dans une exposition. Ici, les gardiens de but ont trois bras, les échelles que l’on grimpe disparaissent. La machine est libre, elle décide et nous amuse. Tout aussi absurde sont les règles à inventer soit même que ce soit pour le jeu de topo de Jean-Michel Sanejouand à la subjectivité totale ou pour “Des jeux dont j’ignore les règles (Display) de Boris Achour où l’on déplace des matériaux divers.

Le tout est surplombé d’une phrase de Mallarmé écrite au néon :”Un coup de dés n’abolira jamais le hasard (1897) qui vient telle la Pythie annoncer l’oracle définissant l’objet de cette exposition. Car dans cette espace on ne fait “que” jouer, on apprend, comme un enfant et on rira devant les performances revisitant  la notion de Stand Up.

Rien ne va plus et c’est tant mieux, faites vos jeux au Centre Pompidou jusqu’au 20 juillet dans la Galerie Sud.

Visuel : ©ABN

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Théâtre du Palais Royal
centrepompidou

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