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Le graffeur Horfée passe la Manche, et voit son travail exposé à Londres

Le graffeur Horfée passe la Manche, et voit son travail exposé à Londres

02 April 2013 | PAR Bastien Stisi

La semaine dernière, le graffeur parisien Horfée, véritable icône du street art parisien, s’est offert une escapade de l’autre côté de la Manche, où une exposition lui était consacrée pour la première fois à titre entièrement personnel. Que ceux qui n’étaient pas du côté de la capitale londonienne ces derniers jours et qui auraient donc loupé l’évènement se rassurent toutefois : l’exposition était également l’occasion pour Horfée de présenter le premier ouvrage évoquant un condensé de ses travaux, singuliers et diablement subversifs : Horfee’s Imaginarium: Ain’t No Doodles.

S’il est avant tout célébré par le monde du graffiti parisien et des quartiers nord de la capitale pour l’originalité et la fureur bordélique de ses travaux de rue, présentant sur les murs salasses de la capitale ces lettres déformées et dégoulinantes que l’on associe généralement à son art, c’est avant tout l’œuvre dessinée de Horfée (sur toile, sur papier, sur paravent…) qui est mise en avant par l’exposition londonienne et par le catalogue édité pour l’accompagner.

En l’absence de ces créations épidermiques et murales, symboles ambulants et statiques d’une société contemporaine répugnante et chancelante, on découvre dans la galerie britannique un artiste au bord de la schizophrénie artistique, autant habité par la frénésie du graffiti urbain que par la réalisation en atelier de figures issues de sa passion pour les comics et pour le monde de la bande-dessinée des années 60’, ancrée dans un univers où la couleur et le noir et blanc s’entremêlent et se confondent au service d’un objectif commun : affirmer la noblesse et la singularité d’une œuvre définitivement destinée à exporter le street art français au-delà de l’étroitesse de ses frontières hexagonales.

Pour vous procurer le livre de l’exposition, abondamment illustré et accompagné de notices enrichies, vous pouvez vous rendre sur le site du label Topsafe, en suivant ce lien. Vous pouvez également vous balader dans les rues de la capitale, à la recherche de l’art brut, furieux et urbain d’un artiste tout droit revenu des Enfers pour venir peinturer et illustrer la froideur parisienne de son indéniable patte artistique et rénovatrice.

Visuel © : affiche de l’exposition, horfee

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Bastien Stisi
Journaliste musique. Contact : [email protected] / www.twitter.com/BastienStisi

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