Expos

Le best of expos 2021

15 December 2021 | PAR La Rédaction

Comme tous les ans (quand c’est ouvert !), les rédacteurs sont allés voir des expos partout et tout le temps ! 

Orane Auriau

Deux expositions retenues cette année, et qui seront fort heureusement ouvertes 2022 : A Year in Normandie  par David Hockney au musée de l’Orangerie, et Le monde de Steve McCurry au musée Maillol. A Year in Normandie expose le travail du peintre british durant le confinement, dans son pavillon normand. Travaillant maintenant sur une tablette numérique, Hockney, à l’image de la tapisserie de Bayeux, a produit une frise géante et impressionnante. Scrutant les changements induits par le défilement des saisons, et ce grâce à la magie du “stylet sur iPad”. Il se fait ainsi le témoin de l’évolution des couleurs et de la lumière dans son jardin, en digne héritier des impressionnistes. Un Claude Monet 2.0 aux couleurs pops et vibrantes, exposé à l’étage supérieur avec ses célèbres Nymphéas. Enfin, nous vous conseillons Le monde de Steve McCurry, rétrospective gourmande sur ce photographe humaniste que tout le monde connaît pour son portrait de “l’Afghane aux yeux verts”. Un beau récit artistique sans frontière, documentant la société humaine sur tous les continents avec beauté. 

Laetitia Larralde

Cette année encore, la pandémie a bousculé les plannings. Mais la décision de réouverture des musées au 19 mai nous a permis de découvrir plusieurs lieux que l’on attendait de pied ferme :  la Bourse de Commerce et la collection Pinault dans le bel écrin pensé par Tadao Ando, le musée d’art moderne de Fontevraud conçu pour accueillir la collection de Martine et Léon Cligman, l’Hôtel de la Marine avec les appartement de l’Intendant et la Collection Al Thani, et le musée Carnavalet, rénové et repensé.
L’année a été riche, et j’en retiens cinq expositions. Memoria, au FRAC Nouvelle-Aquitaine de Bordeaux, avec son discours lumineux, m’a permis de découvrir la scène féminine de l’art contemporain africain, dans sa diversité et unie par la volonté de faire entendre leur voix et leur version de l’Histoire. Au Centre Pompidou Metz, je me suis amusée et émerveillée des utopies de l’architecture et du design gonflable d’Aerodream, quelques années de rêves de formes pour vivre différemment, portés par l’air, que l’on peut voir en ce moment à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris. J’ai été emportée par deux expositions de photo : Sarah Moon au Musée d’art moderne de Paris, et Sebastião Salgado à la Philharmonie. Les images très grand format au grain marqué, au velouté profond des noirs et à la puissance narrative des deux artistes m’ont transportée dans des univers poétiques à la frontière du merveilleux. Enfin, l’exposition du musée Cernuschi Peindre hors du monde a été un vrai choc esthétique. Ces peintures chinoises à l’encre, faites par des sages et des poètes chinois retirés dans la nature entre le XVème et le XVIIIème siècle sont étonnantes de modernité. On se perd dans le détail des coups de pinceau, des arbres, du modelé des montagnes et des petits personnages qui habitent cette nature magnifiée, vibrante des rêves de leurs auteurs.

Yaël Hirsch

Histoire de couple à travers le siècle, Anni et Josef Albers au Musée d’Art Moderne était somptueusement scénographié. Au musée Unterlinden de Colmar, l’intensité d’Au nom du père de Yan Pei-Ming était quasi-religieuse. Aller à Luxembourg pour voir où en est William Kentridge au MUDAM était juste un merveilleux voyage au cœur d’une créativité qui ne tarit pas et continue à en dire beaucoup sur notre monde. J’ai enfin vu les Kiefer sur la Grande Guerre au Panthéon qui sont inspirés par Maurice Genevoix grâce à Présences qui a  ouvert le lieu à la presse pour y suivre Pascal Dusapin. Enfin, deux expositions m’ont mis les larmes aux yeux : entendre Maryse Wolinski parler de son mari et voir l’évolution de la carrière du dessinateur qui a bercé mon enfance aux Beaux-Arts. Et en plein confinement, voir la dernière exposition de Christian Boltanski chez Marian Goodman était comme une apparition de sens et d’essentiel. Merci à la galerie et à Akadem pour ce sujet qui m’a permis de rendre hommage à cet artiste tant regretté. 

Amélie Blaustein Niddam 

Cette année j’ai adoré découvrir en parallèle du Festival Montpellier Danse le travail queer du vidéaste arabe israélien Karam Natour. Son geste est super politique et souvent mélancolique. Autre coup de cœur pas très loin de Montpellier, le Luma, à Arles. La toute nouvelle fondation métallique de Maja Hoffmann, signée de Frank O. Gehry. Véritable temple de la photo, engagée et belle. Le lieu en lui même est une grande réussite, du bar au jardin ! Un peu plus au nord, à Avignon, lors du dernier festival, la tempête de sable de Théo Mercier m’a totalement transportée dans son monde d’après. Et très au nord et très récemment, j’ai été retournée par les peintures immenses, sur le fond et la forme, de Bazelitz au Centre Pompidou.

Visuel : Yan Pei-Ming, Pandémie, 2020, diptyque, huile sur toile, 400 × 560 cm – Collection particulière, France. Photographie : Clérin-Morin © Yan Pei-Ming, ADAGP, Paris, 2021

Steve McCurry, Kaboul, Afghanistan, 1992. Courtesy de l’artiste

 

Le troublant Des gars de l’ouest de Hervé Guilloteau
Le best of spectacles 2021
La Rédaction

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