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Franz West et ses jeux pour grands s’exposent au Centre Pompidou

Franz West et ses jeux pour grands s’exposent au Centre Pompidou

16 September 2018 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Le Centre Pompidou offre à l’artiste autrichien mort en 2012 un focus sur son travail qui reste finalement méconnu. Un test de  Rorschach ludique et lubrique à voir jusqu’au 10 décembre.

Avec cette première rétrospective menée par la commissaire Christine Macel le message est limpide. Il s’agit mettre les œuvres, 200 sur les 6000 produites dans une vision globale. Chronologique, le parcours nous emmène des petits premiers dessins jusqu’aux maquettes des sculptures monumentale en epoxy ou en aluminium. l’espèce de serpent rose bonbon Rose/Drama nous accueille d’ailleurs dès le forum.

Sur ses dessins, au stylo ou la gouache, les histoires sont celles d’hommes qui aiment les femmes dans une naïveté assumée, tracés on le sent, sur un rebord de table.  Sans aucune formation classique, Franz West a passé sa vie entouré d’artistes (Freddie Jellinek, Reinard Priessnitz, Franz Koglmann….)avec qui il a co-écrit des œuvres et s’est imprégné sans cesse. Du Wienner Gruppe il garde “le refus du conventionnel et du narratif” (Christine Macel). Et c’est dans les années 70 qu’il change d’échelle avec ses Passstücke “pièces qui s’adaptent”  en métal et plâtre que l’on a le droit ( que l’on doit !) manipuler dans des isoloirs dans un acte qui devient performance.

L’interaction entre le spectateur et les œuvres est le fil conducteur de cette rétrospective.  West a produit des sculptures-meubles, dont le troublant Psyche, sorte de coiffeuse où l’on devait s’asseoir à deux pour voir son image se démultiplier. Ici, on peut parfois toucher et s’étaler même sur les cool book, gros pouf en aluminium laqué. Chacun verra ce qu’il veut dans chacune des productions abstraites de West. Il y a là une forme de liberté résistante.

L’une des belles idées de l’exposition est de nous faire entendre les musiques pour le coup très classiques, qui inspiraient l’artiste dans une section “playlist”. Coup de cœur aussi pour les vitrines de Rudolf Polanszky qui contiennent les maquettes des sculptures monumentales, l’occasion de saisir l’échelle de ce travail qui  ne choisit pas entre art et mobilier public

Visuel : Vues de l’exposition ©Amélie Blaustein Niddam

Infos pratiques

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centrepompidou

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