Désire, l’exposition sur le fil de la photographie par Patrick Demarchelier
Hier, le vernissage de l’exposition Désire à la A.Galerie baptisait les clichés dévoilés de Patrick Demarchelier. Un hommage, qui réunissait ses âmes les plus célèbres, touchées par une peinture douce et naturelle. Déambulant dans le faste et les parfums soyeux, s’inclinait alors en tête observatrice et énigmatique, le regard mis à nu de jeunes filles en fleurs.
La sobriété de la matière semblait être à son comble, tandis que les lumières jaillissaient sur les regards enfantins et candides de Kate Moss. Le nu en apparat de jardin, en symbole naturaliste rend son masque derrière les corps parsemés, découpés avec précision par un objectif qui s’invente une grammaire de la silhouette. Tantôt le clair-obscur, avant-garde de ténèbres toujours amusantes, un peu folles qui séduisent le lecteur de cette fresque romantique. Et tantôt, l’effet plastique majeur, qui dilue les effets photographiques, qui aquarellise le temps capturé.
Le classique soulève la question de la découverte, derrière les épreuves renommées se presse la surprise décalée et joyeuse. Et cette dame, qui se dessine avec élégance derrière la table de poker, un assemblage construit comme un tableau et il y a un peu de ça dans cette photographie, il y du dessin. L’esprit est froid et renvoi au papier qui se déglace sous la courbe qui se faufile entre les images.
Le détail est la force, l’arme se nomme naturel, l’instant est précieux et s’immisce à jamais à travers l’image. Plus loin que la mode, Patrick Demarchelier dévoile à travers son travail une émotion particulière à ressentir jusqu’au 22 juillet.
Visuel (c) : Patrick Demarchelier
