Carlos Fausto et Gotscho s’affichent à la Maison européenne de la Photographie
Alors que Sebastião Salgado (« expo Genesis ») occupe quatre étages de la Maison Européenne de la Photographie (MEP), au rez-de-chaussée deux expositions ont débuté mercredi 2 octobre.
Dans la première salle, on découvre 16 photographies en noir et blanc prises par Carlos Fausto depuis 2000 au cours de ses recherches auprès de la tribu des Kuikuro, se trouvant dans le Parc national de Xingu, au sud de l’Amazonie. En plus d’être photographe et documentariste, Carlos Fausto est ethnologue. En effet il mène depuis 1988 un projet de documentation photographique chez les peuples indigènes de l’Amazonie. Avec Nus et vêtus comme il faut, le photographe nous plonge au cœur de la vie du peuple Kuikuro. Une grande partie des photos présente des rituels et des tranches de vie de ces indigènes. On passe alors d’une photo représentant une session de peinture corporelle de femmes avant de danser dans le rituel, aux jeunes hommes prenant en photos ces femmes qui dansent. Mais l’on tombera également sur des photos plus simples comme la baignade d’une mère et son fils ou encore un chamane prêt à voter pour les élections brésiliennes.
Avec cette série de photos, Carlos Fausto arrive pendant un court instant à nous immerger au sein de ce peuple à travers des scènes quotidiennes plaisantes à voir et parvient à montrer l’interaction culturelle entre les Kuikuro et la société brésilienne. Du 02 octobre au 27 octobre 2013, Étage 0 bas / Galerie des Donateurs [rating=3]
Dans la pièce suivante, on se retrouve face à une salle d’exposition vide, ou presque. Dans l’angle de celle-ci, deux films courts de l’artiste Gotscho sont projetés simultanément pour représenter le Deuil. Les deux vidéos mettent en scène la comédienne Anouk Féral, qui incarne une seule et même figure. Dans l’une, elle apparaît la nuit dans le musée des Arts Décoratifs de Paris lors de l’exposition « Van Cleef & Arpels », dans l’autre, elle assiste à une représentation nocturne au Cirque Tzigane Romanès. Avec des jeux de miroirs et des filtres de couleurs clinquants, l’œuvre n’explique rien et laisse l’imagination du spectateur prendre le dessus, réussite non garantie. Du 02 octobre au 17 novembre 2013, Étage 0 bas / La Vitrine [rating=1]
visuels : (c) Carlos Fausto
(c) Gotscho