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Avec un réalisme saisissant et une instantanéité du cliché, Marie-Paule Nègre présente de belles tranches de vies à la MEP

Avec un réalisme saisissant et une instantanéité du cliché, Marie-Paule Nègre présente de belles tranches de vies à la MEP

04 June 2014 | PAR Hugo Saadi

Après avoir découvert le travail de Françoise Huguier, c’est une autre femme qui est mise à l’honneur à la MEP : Marie-Paule Nègre avec « Mine de rien … ». Elle s’attache à l’instant présent, à l’instantanéité du cliché et s’immisce au cœur des familles, de la vie de tous les jours pour proposer de belles séries pleines de réalisme.

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La première photo présentée dans son exposition résumera bien la volonté de la photographe, prendre sur le vif, ce qui se passe sous nos yeux sans forcément penser la photo avant. Sur cette première photo on découvre un intérieur et une tâche étirée en plein centre, il s’agit d’un chat en plein bond. Entre la télévision allumée et la commode, l’animal de compagnie fait son sport et on démarre alors tout de suite avec un cliché de qualité. Les photographies suivantes vont s’ancrer dans le réalisme avec une série sur les « nouveaux pauvres ». On entre alors dans l’intimité de ces familles, des scènes de la vie quotidienne, les repas, les douches qui ont lieu dans la cuisine etc … L’originalité de cette salle ce sont les photos qui se font face, et ce ne sont pas n’importe lesquelles. Cette fois-ci en couleurs, on découvre la génération suivante, les enfants des photos en noir & blanc tiennent désormais leurs propres enfants dans leurs bras sur ces nouvelles photos. Effectivement, Marie-Paule Nègre est venue une première fois en 1988 puis a repris son appareil photo en 2010 pour saisir les différences. Le rappel de la photo « initiale » sous celle en couleurs permet donc une identification.

Viennent ensuite des séries avec plus de légèreté et des sujets très variés : Corps et âme ainsi que « Le Jazz ». Dans la première on ira à la maternité de Riga pour apercevoir les nouveaux-nés puis on ira en Afrique lors de la fête des semailles et enfin un cheval côtoiera un chameau et un cycliste. Toujours à la recherche de l’instant, l’artiste n’effacera pas le flou de certaines de ses photos. Un flou créé par exemple lorsqu’elle tente de prendre un enfant sur une balançoire ou alors tout simplement parce que la truffe d’un chien vient se mettre au premier plan de son travail ! Enfin, ses dernières séries se concentreront sur les femmes en résistance en Afrique notamment, sur les artistes avec une immersion dans leurs ateliers et on terminera avec une baignade dans un bassin où des clichés sous-marins de pieds, de séances d’aquagym ou bien de palme seront bien mis en scène grâce à des effets audio-maritimes.

Cette exposition permet d’apprécier un autre style de prise de vue, l’instantanéité, la vie de tous les jours et nous fera à nouveau voyager dans des contrées plus ou moins lointaines.

 Toutes les informations pratiques sur l’exposition par ici .

Visuels © Marie-Paule Nègre / Hugo Saadi

Infos pratiques

Jazz Sous les Pommiers
Musée d’Art Moderne – Paris
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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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