Suite aux doubles explosions à Beyrouth, trois bibliothèques détruites sollicitent le bénévolat international
La capitale libanaise vient de connaître un événement d’une ampleur inédite, une double explosion ayant entraîné la mort d’au moins 135 personnes, quelques milliers de blessés, et laissant enfin 300 000 personnes à la rue, complètement démunies. L’origine, du nitrate d’ammonium stocké dans le port, va certainement déboucher sur une enquête mobilisant la communauté internationale dans son entier.
À Beyrouth, d’énormes dégâts matériels et humains, suite à l’explosion de ce 4 aout. Tous les témoignages – récits ou vidéos partagés en nombre sur le web – rapportent un sentiment de désarroi et d’incompréhension des habitants face à ce souffle dévastateur. Cet accident, voire même cet “attentat” selon les dires tous azimuts du président américain Donal Trump, a également foudroyé au moins quatre bibliothèques au sein de la cité du Cèdre.
C’est à Assabil, une organisation non-gouvernementale fondée en 1997, que revient la mission de gérer les trois établissements de Bachoura, Geitawi et Monot, sous l’égide de la ville. Tous les trois sont situés à proximité de la zone portuaire.
Depuis, se succèdent de nombreux appels à l’aide sollicitant un geste bénévole afin d’aider les employer à déblayer ce qui peut être en mesure de l’être.
The 3 public libraries in beirut, run by Assabil NGO, are all badly damaged and need your help, please retweet!
Tomorrow employees are going to be at the Bachoura Library starting 10 am. Please pass by and offer assistance. Location of each library available on google maps. pic.twitter.com/DMeVCMsc2h— neon green lazer pointers (@DiraniZee) August 5, 2020
Par chance, il semble que les trois bibliothèques avaient mis en stand-by l’accueil de leur public du 30 juillet au 10 août – même si, ce 4 août, date à laquelle a eu lieu la double explosion, à 18 h (heure locale), toutes trois autorisaient l’accès pour effectuer des emprunts. Les établissements fermant à 18h, nous pouvons supposer que public avait déjà quitté les lieux, sachant qu’aucune information de la part du personnel de chaque établissements n’a pu être délivrée pour le moment.
Quant à l’état strictement matériel des trois bibliothèques suite aux déflagrations, celui-ci ne fait malheureusement aucun doute, comme nous le montrent les photos.
The municipal public libraries in Beirut under the management of @AssabilNGO have been severely damaged, in their 3 branches Bachoura, Jitawi and Mono.
For those who wish to help in removing debris, cleaning and arranging, please go to Al Bashoura Library, Civil Defense Bldg. F3 pic.twitter.com/auAp2RtcKs— Halabi Bookshop (@HalabiBookshop) August 6, 2020
Une solidarité internationale se met en place
L’association américaine Books Against Bullying se ménage pour organiser une levée de fonds grâce à laquelle chaque dollars reversés iront tout droit vers de la fourniture de livre pour les enfants de la ville.
After a devastating explosion in Beirut, children in Lebanon need our help. This week, we are raising funds for @SaveChildrenLEB. Every dollar donated equals a book put into a little library in our community, or to a place of your choosing. #lebanon https://t.co/gVGcautq4p
— Books Against Bullying (@BooksAgainst) August 5, 2020
Enfin, l’association britannique Chartered Institute of Library and Information Professionals (CILIP) -présidée par Nicolas Poole- assure de son côté avoir déjà pris les devant en ayant pris contact avec les autorités libanaises afin de proposer de l’aide en récoltant des financements dans l’optique de reconstruire les bibliothèques.
©Flickr/domaine public