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Suicide Girls vs Prince : l’Affaire des clichés volés connaît un nouveau tournant.

Suicide Girls vs Prince : l’Affaire des clichés volés connaît un nouveau tournant.

22 June 2015 | PAR Hakim Akcha

Richard Prince, célèbre artiste américain du mouvement du “reapropriation art” fait de nouveau l’esclandre. Fort de sa célébrité, l’artiste use des clichés de plusieurs comptes Instagram. La fondatrice du site Suicide Girls, dont un cliché a été volé, décide de répondre à l’artiste, avec humour. 

En septembre dernier, Richard Prince, un artiste américain expose des clichés, à la galerie Gogosian à New-York, dont un provenant du book de la photographe Dwam pour le site SuicideGirls. Ainsi l’exposition “New-Portraits” affichait les clichés de près de 37 hommes et femmes, sans leur autorisation, agrandis et imprimés sur toiles. La seule participation de l’artiste à ces toiles se limite aux commentaires émis sur les photos du compte. Outre mesure, l’artiste se permet de vendre ses œuvres pour la modique somme de 90 000 $. Cette affaire relance le débat du statut de la propriété privée sur internet. En effet, la pratique du “fair-use”, qui apporte des limitations aux droits exclusifs de l’auteur quant à son oeuvre, est autorisée aux États-Unis, permet à l’artiste de perpétuer son entreprise. De plus, une utilisation de clichés “privés”, ou réservés à Instagram, qui engendre d’énormes profits sur le dos des utilisateurs du site, pose problème.

La fondatrice de Suicide Girls, Missy Suicide décide ainsi de répondre, avec humour, à l’artiste. Tout d’abord, elle entame une campagne de commentaires sur chacune des photos du compte Suicide Girls où “True Art” est visible sur toutes les photos présentes. Pour aller encore plus loin, Suicide Girls décide de vendre les clichés présents sur son compte, avec l’accord des utilisateurs,   pour 90 $, soit mille fois moins que l’artiste. Cette mesure visant à décridibiliser et casser la cote de l’artiste.  L’argent récolté étant intégralement reversé à Electronic Frontier Fondation, une organisation internationale à but non lucratif qui lutte en faveur des libertés civiles au temps du numérique. Un choix, somme toute, pertinent.

Visuel :  ©Instagram de Suicide Girls

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