Tardi refuse la Légion d’honneur
L’auteur à succès de bandes dessinées a refusé la décoration honorifique et a justifié son refus par sa volonté de « rester un homme libre ».
Tardi de son prénom Jacques, est un auteur et dessinateur français de bandes dessinées. Il a été lauréat en 1985 du Grand Prix de la Ville d’Angoulême et en 2011 de deux Eisner Awards ( prix qui récompensent chaque année des personnalités de la bande dessinée pour des œuvres parues l’année précédente aux États-Unis). Sa dernière publication est une oeuvre personnelle, intitulée « Moi René Tardi », basée sur le témoignage de son père, un ancien prisonnier d’Allemagne.
Le choix du célèbre auteur quant à la remise de sa décoration a donc pris de court. L’AFP rapportait les propos de l’auteur mercredi, qui expliquait vouloir «rester un homme libre et ne pas être pris en otage par quelque pouvoir que ce soit», «J’ai appris avec stupéfaction par les médias, au soir du 1er janvier, que l’on venait de m’attribuer d’autorité et sans m’en avoir informé au préalable, la Légion d’honneur !». C’est donc avec «la plus grande fermeté» que l’auteur a refusé la médaille.
Le cas Tardi n’est pourtant pas un cas unique. Louis Aragon, Camus ou encore Claude Monet s’étaient eux aussi opposés à cette nomination. Ce sont les ministres qui adressent des propositions à la Grande Chancellerie de la Légion d’honneur qui par la suite les transmets au Conseil de l’ordre de la Légion d’Honneur. Décisions faites, elles sont ensuite soumises au Président de la République. «Ce ruban malheureux et rouge comme la honte», pour reprendre Léo Ferré, ne semble plus avoir la cote auprès des intéressés.
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