Politique culturelle
Place à l’ouverture au Centre Pompidou !

Place à l’ouverture au Centre Pompidou !

13 September 2017 | PAR Guillaume Laguinier

Alors qu’il fêtait, à la moitié de son mandat, le 40ème anniversaire de l’institution qu’il dirige, Serge Lasvignes, le président du Centre Pompidou a évoqué sa volonté de faire de ce pôle culturel un “hyper-lieu”, carrefour de vie centralisé. Les projets à venir devraient converger dans ce sens. 

pompidou

En évoquant, mardi 12 septembre, sa volonté de faire du Centre Pompidou un “hyper-lieu”, Serge Lasvignes a fait sien le concept établi par l’essayiste Michel Lussault, qui opposait au “non-lieu” ces endroits où la co-habitation des individus se concrétise, se réalise et s’éprouve.

La mission première du président du Centre Pompidou dans les années à venir sera donc de permettre cette alchimie.  La réussite d’un tel projet permettrait à Beaubourg d’affirmer sa différence par rapport aux nombreuses fondations qui voient le jour et qui apportent une concurrence “positive, une saine émulation” sur la scène art-moderne parisienne.

Ouvrir le centre au plus grand nombre 

Serge Lasvignes s’est montré satisfait du bilan 2017. En ne comptabilisant que les expositions finies, le Centre Pompidou a accueilli environ 650 000 personnes sur 50 expositions et 25 spectacles.

Autre réussite cette année: le succès du parti pris de la décentralisation. Les expositions, comme Matisse à Lyon ou L’éloge de la Couleur à Roubaix ont attiré une foule de visiteurs. Et les efforts pour une meilleure répartition territoriale devraient se poursuivre, avec de nombreux partenariats partout en France.

L’objectif, désormais, sera d’investir les “zones blanches”: ces endroits où la culture se fait rare, voir inexistante. L’opération “Un jour/une oeuvre” s’inscrit dans cette veine: il s’agira, à titre d’exemple, de sortir une oeuvre du musée, l’espace d’un temps, pour l’exposer,dans une mairie de banlieue, une prison, des hôpitaux…

Multiplier les micros-projets

Toujours dans la même optique, le Centre Pompidou développe un “kit territorial”, déjà expérimenté en région Ile-De-France et bientôt ailleurs. Une installation contemporaine, en forme de manège, et signé Matalie Crasset parcourra bientôt la France pour “donner un désir de rencontre avec l’art contemporain“.

Le président, satisfait après une première expérience qui a réuni, en février, 85 000 personnes, souhaite renouveler l’initiative “Portes Ouvertes” au Centre Pompidou pour permettre la rencontre entre l’art contemporain et un public plus large, moins habitué aux salles d’exposition.

L’Ecole Centre Pompidou

À partir du 16 octobre, le Centre Pompidou lance, en collaboration avec la Fondation Orange la prometteuse École du Centre Pompidou. Celle-ci se destine à deux publics. Pour les initiés, les cours se présenteront sous forme d’ateliers divers et variés. Pour le plus grand public, des cours en lignes (Mooc) tenteront de donner les bases de connaissances nécessaires à l’appréciation d’une oeuvre, en s’intéressant notamment aux techniques de créations qui “intéressent souvent d’avantage que l’Histoire de l’Art

Au moins deux sessions seront ouvertes dans l’année, et une attestation de suivi de l’École du Centre Pompidou sera remise aux étudiants. 

En terme d’infrastructure, le musée d’art moderne n’échappera pas à quelques travaux d’envergures, notamment ceux visant à faire disparaître, ou à reconceptualiser la mythique chenille du Centre Pompidou, vieille de 40 ans.

 

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