Politique culturelle
Le SPIIL salue le rapport du député Jean-Noël Carpentier sur la presse

Le SPIIL salue le rapport du député Jean-Noël Carpentier sur la presse

13 November 2014 | PAR Marie Pichereau

Le Syndicat de la Presse Indépendante d’Information en Ligne (Le Spiil) s’est félicité il y a peu  de l’adoption -par la Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale- de son avis sur les aides à la presse. Une aide établie par le député Jean-Noël Carpentier dans le cadre du Projet de loi de finances pour 2015.

 Espace presseLe SPIIL a été créé en 2009 et préconise depuis, une refonte des régimes d’aides publiques dans le secteur de la presse. Dans le premier point de son Manifeste pour un nouveau écosystème de la presse numérique paru en octobre 2012, il relevait les effets pervers des aides directes existantes et demandait leur suppression progressive, sur une période de trois ans. Depuis cette date, de nombreuses réformes (alignement du taux de TVA de la presse numérique sur la presse papier, création du Fonds stratégique de développement de la presse) ont contribué à un meilleur accompagnement des pouvoirs publics, à plus de transparence, et à moins de distorsions de concurrence entre titres de presse.

 Fait notable, c’est la première fois qu’un document officiel conclut que « la question d’une suppression progressive des aides directes à la presse doit désormais être posée, avec bien entendu un accompagnement social indispensable dans un secteur qui emploie plusieurs milliers de personnes notamment dans l’imprimerie et la diffusion. » Les éditeurs de presse qui sont membres du SPIIL partagent l’avis du rapporteur qui affirme que le régime actuel des aides directes « induit une dépendance pour les éditeurs de presse et conforte des logiques d’influence plus que des logiques d’investissement » et regrette qu’il ait constitué pendant si longtemps « un soutien massivement orienté vers le maintien d’un modèle en voie de disparition ».

 Uniformément, le SPIIL a exprimé de nombreuses réserves sur le fonctionnement du Fonds Google-AIPG et les risques de conflits d’intérêt et de distorsion de concurrence qu’il comporte. Comme l’indique d’ailleurs le rapport, le « fonds Google ne saurait constituer une solution aux défis de la presse en ligne. ». Face à l’urgence pour la presse française, de bénéficier d’un écosystème dynamique et pérenne pour mieux réussir sa transition numérique, le SPIIL souhaite que le gouvernement suive l’avis de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. En sus, qu’il définisse une véritable stratégie de modernisation de l’intervention de l’administration. Elle passerait par un abandon progressif et socialement responsable des aides directes à la presse et également une réorientation du soutien public vers les modèles d’avenir se construisant sur le numérique. Cette évolution est indispensable pour promouvoir l’indispensable pluralisme de la presse à un moment où celui-ci est menacé par d’importantes opérations de concentration du secteur.

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Marie Pichereau

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