PAC Marseille, 15e édition : L’art contemporain s’enracine en Provence
Depuis le 4 mai et jusqu’au 21, Marseille, Aix-en-Provence et dans de nombreuses communes du pourtour de l’Étang de Berre et du pays d’Aix accueille Le Printemps de l’Art Contemporain. La programmation comprend également des rencontres professionnelles les 10, 11 et 12 mai à Marseille.
Lancée par trois jours d’ouverture à Marseille du 4 au 7 mai, cette 15e édition du PAC propose au public une découverte de sa programmation par quartier, en nocturne et en journée, en centre-ville et en bord de mer, des quartiers Sud aux quartiers Nord.
Au programme : 100 expositions, vernissages, performances et installations, dans plus de 70 lieux du territoire – galeries, musées, parcs et sites patrimoniaux exceptionnels, alliant proximité de la mer, des villes et de la campagne.
Après une journée dans les centres d’art autour de l’Étang de Berre, le PAC doit se clôturer en pays aixois avec deux jours de propositions artistiques et de circuits guidées ouverts à tou·te·s les 20 et 21, et une visite pour les professionnels des projets de Mondes nouveaux, au Château d’If et à la Digue du Large.
Dans le communiqué de presse diffusé par le PAC 2023, les co-président·e·s du réseau, Véronique Collard-Bovy et Pierre Oudart, expliquent que « les artistes sont de ce monde et portent sur lui un regard critique qui nous aide à mieux percevoir le réel. C’est un des rôles principaux de l’art, ou, en tout cas, un de ceux qui lui assignait Bergson ». Nous sommes dont « toutes et tous attendu·e·s dans (ces) lieux pour les expositions et les différents événements qui y sont organisés, pour un moment artistique que nous avons voulu joyeux, intense et divers à l’image de notre territoire métropolitain ».
Acteurs locaux, artistes internationaux
Lancé en 2008, le Printemps de l’art contemporain a été porté par les événements de Marseille 2013 – Capitale européenne de la culture, et s’est depuis imposé comme un rendez-vous annuel pour les acteurs de l’art contemporain, alors que Marseille a le vent en poupe à l’international, attirant artistes et curateurs/trices, notamment des régions Afrique, Caraïbes et îles britanniques.
Le festival localement s’appuie sur le réseau Provence Art Contemporain (anciennement association Marseille Expo), créé en 2007, qui réunit 50 organisations – galeries, musées et institutions culturelles, dont la Friche La Belle de Mai, le Mucem, les Beaux-Arts de Marseille, des lieux de résidences et de production, la DRAC PACA, et les collectivités territoriales (la Ville de Marseille, la Région Sud, le Département des Bouches-du-Rhône, Aix-Marseille Métropole…).
Mais le PAC pense cet art contemporain si souvent considéré comme aux antipodes de la culture populaire marseillaise dans une logique de diversité, incluant quartiers cossus et quartiers nord, urbains et ruraux, confirmés et jeunes artistes.
Un exemple : le projet ‘Jeunes Producteur·ices’, avec sa série de ‘workshops’ menés avec des élèves de cursus professionnels en art.
L’un des objectifs est notamment de “sortir l’art des galeries”, et d’invertir des espaces publics, extérieurs, accessible à tous, ainsi que de sortir des métropoles. Un exemple : l’association ‘Voyons Voir’ a développé des résidences d’artistes et de commissaires hors de la ville, dont la restitution des travaux aura lieu à la ferme du Défend à Rousset. Trois artistes récemment sorti·es d’écoles de la région y ont passé six semaines en compagnie de la commissaire Leila Couradin, et guideront le public lors d’une déambulation dans la ferme viticole.
Des tables rondes sont également prévues pour échanger sur les enjeux actuels du secteur : comme la transition écologique des arts visuels, les questions de compétition ou coopération entre différents acteurs du champ de l’art contemporain, ou encore un potentiel revenu universel pour les artistes.
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Tous les détails du programme ici.
