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Oliver Sachs, le neurologue auteur de L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau, meurt à 82 ans

Oliver Sachs, le neurologue auteur de L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau, meurt à 82 ans

31 August 2015 | PAR Amelie Blaustein Niddam

“Nine years ago it was discovered that I had a rare tumor of the eye, an ocular melanoma”. Oliver Sachs écrivait cela dans les pages du New York Times le 19 février 2015. Son cancer a eu raison de lui le 30 août 2015. Il laisse derrière lui une masse de travaux sur les neurosciences dont l’apport essentiel est un effort incroyable de vulgarisation.

Combien de médecins ont inspirés le théâtre ? Difficile de répondre. The Valley of astonishment est comme une suite. Après La conférence des oiseaux (1979) et L’homme qui (1993), Peter Brook et Marie-Hélène Estienne donnaient à voir récemment un conte évidement multiculturel sur les possibilités infinies du cerveau. Le point de départ de cette trilogie signée par le mythique fondateur des Bouffes du Nord se niche dans l’adaptation d’un livre d’Oliver Sachs : L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau. Dans ce livre publié en 1985, le médecin raconte les cas les plus étranges qu’il ait rencontrés. Il s’agit d’un recueil. L’homme qui donne son nom au titre “savait reconnaître les objets composés de formes géométriques simples, tel un chapeau, mais pas les visages, dont le sien et celui de sa femme.”

Dès les années 70, le neurologue né le 9 juillet 1933 à Londres n’a cessé d’écrire sur les cas afin de les rendre audibles par le plus grand nombre. Auteur de livre mais aussi chroniqueur, il collaborait avec, par exemple, le New York Times qui affirmait de lui en 1990 “il est devenu une sorte de poète lauréat de la médecine contemporaine.
Il pratiqua la médecine dans de nombreux établissements mais passa 40 années à l’hôpital Beth Abraham.

En 2009, Corinne Bensimon décrivait ,dans un article qu’elle signait dans Liberation, Oliver Sacks comme un homme “hanté par trois passions, outre un penchant mélo-maniaque. Neurologue, il est curieux des menues expressions normales et anormales de l’émotion, de la perception et de la pensée, qui trahissent l’activité du cerveau. Écrivain, il a l’obsession du conteur qui sait planter ses personnages sur le terreau de ses propres réflexions. Professeur, il est maître des questionnements.”

Il laisse derrière lui des certitudes anatomiques, psychologiques. On sait décrire des mécanismes et en tirer des protocoles, mais de là à comprendre…. non.

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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