Les impressionistes à l’Hôtel de Ville
Pendant ses travaux de rénovation, le musée d’Orsay prête une soixantaine d’œuvres, toiles et dessins, pour la plupart jamais montrés au public, ainsi que des maquettes et des documents d’architecture évoquant la modernisation de Paris, menée à bien de 1852 à 1870 sous Napoléon III avec le préfet Haussmann.
Le nouveau Paris engendre de grands bouleversements dans le mode de vie de ses habitants; cafés et cafés-concerts, bals, opéras et théâtres, cirques, parcs et jardins publics, courses , se développent et conduisent les artistes à modifier leur regard sur la vie citadine. Une nouvelle poésie urbaine, naît de ces transformations, souvent représentées dans des compositions monumentales par les peintres impressionnistes. De Jongkind à Pissarro, tous se passionnent pour la ville, soulignant sa modernité.
Gauguin et Van Gogh, Signac, Luce, puis Bonnard et Vuillard l’explorent également, jusque dans sa vie souterraine (Vuillard, Le métropolitain, la station Villiers). La vie qu’a engendré ce Paris moderne est donc le centre des préoccupations artistiques des années 1850-1914. Des scènes de bal et des portraits de Béraud, Nittis, Boldini ou Blanche au Café-concert croqué par Manet (qui s’était vu refusé un décor pour l’hôtel de ville en 1879) en passant par la Guinguette à Montmartre de Van Gogh, les cadrages deviennent parfois insolites et le réalisme du quotidien l’emporte sur le “beau”.
Une première partie sur mezzanine présentera la ville qui se transforme à travers des pastels, des peintures, des maquettes et des dessins d’architecture. Le rez-de-chaussée sera consacré aux œuvres d’artistes illustrant la vie parisienne. Quant à l’architecture de la salle Saint-Jean de l’Hôtel de Ville, elle permet l’installation des œuvres monumentales.
Bon plan pour les enfants au cœur des vacances scolaires: ils reçoivent un livret-jeu à compléter, à rapporter à la maison. Un petit logo signale les œuvres destinées au jeune public.