
Idir, hommage international pour la world music
Idir, l’artiste, Hamid Cheriet, de son nom civil nous laisse son œuvre. Le samedi 2 mai à 21 h 30 il nous quitte, Toute la culture lègue cet hommage international.
Hommage pour <ahref=”https://twitter.com/hashtag/idir?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw”>#idir par un frère marocain ???? pic.twitter.com/j5L8FsO7ps
— Hocine PPOJ ? (@FerhiHocine) May 4, 2020
La grande voix de la Kabylie s’en va…
J’avais eu l’honneur de partager avec cet homme de paix “les larmes de leurs pères”
Ce duo et cette rencontre resteront gravés.
Au revoir Monsieur #idir pic.twitter.com/vZ5KkYLmyZ— Patrick Bruel (@PatrickBruel) May 3, 2020
Idir et ses débuts
Il est né dans la région qu’on surnomme « Grande Kabylie » en Algérie à Aït Lahcène. Il laisse derrière lui une icône artistique qui proposa au monde le mélange de ses origines au rythme occidental. Lui qui souhaitait d’abord devenir géologue et pourquoi pas trouver du pétrole dans son sol, délivra sa musique, par hasard à Radio Alger, déterrant sa culture berbère. De Rsed A Yidess qui signifie « Que vienne le sommeil », le premier coup de cœur du publique il enregistrera A Vava Inouva (« Mon papa à moi ») dans la foulée. À cette époque, en tant qu’officier dans une petite caserne, il entend ses camarades sifflés ses chansons tout d’abord en Algérie, puis à l’étranger. Sa musique s’écoute de plus en plus.
En 1975 la maison de disque Pathé Marconi l’appelle, elle veut produire son premier album
Les hits de l’époque ? Joe Dassin et « L’été indien », « Hey, lovely lady » de Johnny Hallyday ou encore « J’ai encore rêvé d’elle »… c’est dire, le lyrisme en langue française est dominant, mais, Idir s’impose. Avec A Vava inouva en kabyle il nous fait part des veillés dans les villages des montagnes. Il unit la musique folk des années 1960-70 et la tradition orale des contes et enseignements traditionnels.
« J’ai eu la chance d’avoir une grand-mère et une mère poétesses », indique-t-il au journal Libération le 1 février 2013 « on venait de loin pour les écouter. J’ai baigné dans l’atmosphère magique des veillées où l’on racontait des contes et des énigmes. Dans une société de culture orale, la valeur du mot est immense. La capacité à ciseler les mots, à inventer des images, est aujourd’hui encore très prisée chez nous ».
Idir précurseur de la World Music
Fort de son succès planétaire il laisse la scène musicale, comme pour prendre congé du « show business » pendant 10 ans. Il ne s’arrêta pas de se battre pour l’égalité des cultures malgrés tout. Il reviendra en 1992 en passant au New Morning à Paris. Son humanisme musical et personnel ne fera pas défaut, la critique, lui attribuera le statut d’initiateur de la « musique du monde ». Lui qui chantait dans sa langue natale toucha finalement à l’international.
L’été Algérien et Idir
Il confia « j’ai tout aimé de ces manifestations : l’intelligence de cette jeunesse, son humour, sa détermination à rester pacifique […] J’avoue avoir vécu ces instants de grâce depuis le 22 février comme des bouffées d’oxygène. Atteint d’une fibrose pulmonaire, je sais de quoi je parle », samedi 2 mai, l’artiste et l’homme y succomba. Avec sa musique il relia les cultures arabophones et kabylophones dans son pays, et donna sa nostalgie musicale pour tout algérien à travers le monde.
Algerian singer Hamid Cheriet, better known as #Idir, has passed away in France at the age of 70.
He was a leading cultural ambassador for Kabyle and Berber cultures.
Read his interview in the @UNESCOCourier: https://t.co/tNLAKFXaEy pic.twitter.com/9WU9UcZ3PR
— UNESCO (@UNESCO) May 3, 2020
Quelques propositions de lectures et d’écoute:
Idir, question d’identité
Idir, « un chanteur kabyle est toujours engagé »
Visuel ©Jean-no wikipédia
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2 thoughts on “Idir, hommage international pour la world music”
Commentaire(s)
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HEUDRE
Très triste après le décès d’Idir. Nous l’avions entendu deux fois à Fougères. Les gens dansaient dans la cour du château. Quelle communion!
Près de Fougêres est inhumée Madame Amrouche. Autre figure kabyle à Baillé
Ourabah Zemour
Idir , c’est avec sa célèbre chanson vava inouva que j’ai commencé à griffonner sur les cordes d’une guitare appartenant à mon cousin. Idir n’appartient pas uniquement à la kabylie, il appartient à la planète entière. Même en tant que kabyle aussi , je n’ai jamais eu l’occasion de le rencontrer ni de le voir en spectacle, je l’écoutais sur nos radios sur nos chaînes de télévision et sur des chaînes françaises. C’est un homme qui met toujours en valeur les bonnes choses de la vie, pour moi c’est un symbole de dignité, de sagesse il est fait pour ne transmettre que du bon et surtout que des vérités. Donc le monde a perdu un homme mais il a laissé une oeuvre éternelle. Paix à son âme et condoléances à toute sa famille.