Déconfinement: qu’en est-il du secteur culturel ?
Ce 28 avril, le Premier Ministre a exprimé la stratégie nationale de sortie de confinement: les secteurs de la culture resteront, quant à eux, confinés jusqu’à nouvel ordre.
Seuls les “petits musées”, les galeries d’art, les médiathèques et les bibliothèques (mis à part la BPI ou la BNF) pourront enfin rouvrir à partir du 11 mai. Mais que signifie ces “petits musées” ? Le Ministère de la Culture affirme que “la concertation avec les collectivités locales et les acteurs concernés est en cours, dans la logique de la différenciation territoriale annoncée par le Premier Ministre”.
Les publics devront attendre fin mai – début juin, seconde étape du déconfinement, pour en savoir davantage sur les possibles rouvertes des cinémas, théâtres, salles de concert, “grands musées”. Pour l’instant, le Premier Ministre a affirmé que ces lieux “où l’on reste assis à la même place”, ne pourront rouvrir jusqu’au 2 juin.
Les espaces pouvant accueillir un nombre de personnes important ne rouvriront pas de l’été selon Edouard Philippe: “Pour donner de la visibilité, les grandes manifestations, les festivals de plus de 5000 participants ne pourront se tenir avant septembre”. L’annonce du Premier Ministre provoque ainsi l’annulation définitive des événements culturels qui étaient prévus cet été et met fin aux espoirs de beaucoup.
Entre posture positiviste, préventive ou précautionneuse, l’inquiétude est en tout cas présente dans la majorité des témoignages des acteurs culturels. Les concernés se positionnent d’ores et déjà afin d’anticiper les nouvelles règles prochainement annoncées, qui, pour beaucoup d’entre eux, annonceront la réouverture des lieux culturels qu’en septembre. Et, reste à savoir de quelle manière le gouvernement soutiendra les secteurs culturels à traverser cette rude épreuve.
Une situation dramatique pour le secteur culturel qui plonge la culture dans une précarité et une incertitude sans précédent. Le Président du Centre Pompidou, en réaction à l’allocution de Edouard Philippe, conclut dans un article signé par Joëlle Gayot, Xavier de Jarcy, Hélène Marzolf et Jean-Baptiste Roch dans Télérama du 29 avril : “remettre en cause le fait que la culture est un produit de première nécessité a fait beaucoup de mal au secteur culturel, mais cela ne sert à rien de geindre. Le défi qui nous attend maintenant est d’obtenir la rigueur sanitaire la plus stricte tout en retrouvant la joie de la culture. ».
La #Culture et ses travailleurs ne doivent pas être les oubliés de cette crise #COVID19. J'ai saisi @franckriester et @murielpenicaud pour mettre en alerte les professions et structures concernées pic.twitter.com/G4Fov0243f
— Caroline FIAT (@CarolineFiat54) April 30, 2020
Ce qui fait le plaisir d’être français, c’est bien la culture, notre #culture. Si nous ne nous précipitons pas au secours du secteur culturel, il ne se relèvera jamais de cette crise et la France ne sera plus la France.
Ma tribune à lire dans @LePoint ??https://t.co/ehMDm2fDj7
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) April 30, 2020
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