Paul Jacoulet, immersion en Micronésie au Quai Branly

Le Musée du Quai Branly expose dès demain la donation Paul Jacoulet. Cet ensemble majeur a été offert au musée par la fille du peintre, permettant aux visiteurs une plongée dans l’histoire de la Micronésie dans les années 1930-1950.

En plein Pacifique Occidental se nichent des îles, et l’infatigable voyageur, fasciné par la culture asiatique s’est pris de passion pour les habitants de ces contrées,  peignant inlassablement  les hommes et les femmes. Une des grandes forces de l’exposition provient de la technique utilisée. En effet, il s’est employé à choisir la gravure d’estampes sur bois, ukiyo-e, comme moyen d’expression.

De façon chronologique et d’île en île, il a tiré le portrait de ces quidams vivant dans une contrée si peu fréquentée dans ces années-là. Les couleurs se font vives, témoignant d’un intérêt porté aux nuances. Plus les années passent, plus les traits se font précis et l’image générale chatoyante.

Pris de passion, d’amitié et sans doute d’amour, il fait de ces gravures une bande dessinées aux allures photographiques, figeant pour l’histoire, la nudité conjointe aux parures des bijoux des jeunes hommes, de ces belles dames et de certaines personnes âgées,  La vielle femme tatouée, Metalanim, Ponape, 1930 est d’une effrayante modernité.

Il s’agit d’une grande exposition rassemblant une sélection de plus de cent soixante dessins, croquis, aquarelles et estampes. Définitivement, une visite guidée dans le temps et l’espace tout à fait intéressante où viennent s’envoler les papillons de sa collection s’entremêlant avec ses pinceaux et ses beaux carnets à dessins.