Cinema
L’homme aux poings de fer : entre la comédie, le kung fu, le film de super héros et le western spaghetti, un mélange des genres qui fonctionne

L’homme aux poings de fer : entre la comédie, le kung fu, le film de super héros et le western spaghetti, un mélange des genres qui fonctionne

03 January 2013 | PAR La Rédaction

Produit par Quentin Tarentino, le premier film de RZA (initialement rappeur) n’est pas un blockbuster. Même si les images de la bande annonce pourraient nous faire croire le contraire, ce film est plutôt un OVNI car il ne ressemble à rien de ce qui a déjà été fait. L’histoire, celle de 7 clans qui s’affrontent à Jungle Village pour l’or de l’empereur, est assez banale. Mais sa narration, sa réalisation, et ce que le film dégage nous est pourtant inconnu. Et c’est ce qui rend le film bien plus intéressant qu’un nouveau film d’action.

Si la violence ou le sexe au cinéma vous font peur, ce film n’est décidément pas fait pour vous. Rythmé par des combats assez sanguinolents et quelques scènes dans une maison close, l’essentiel se retrouve malgré tout dans le ton du film : on rit du grotesque des dialogues et des situations, et on rit beaucoup ! Le film est à prendre au troisième degré bien évidemment, et l’on sent la volonté de RZA de s’inspirer de son mentor, Tarantino (dont il avait déjà créé la musique de Kill Bill), pour la réalisation. La trame du film, quand à elle, fait penser à de nombreux films d’arts martiaux chinois. S’ajoute à cela les débuts d’un héros, l’homme aux poings de fer, et le coté série B a moitié assumé, et vous obtiendrez le fameux mélange des genres de ce drôle de film. Le casting est quand à lui délirant : on retrouve Lucy Liu, parfaite en matrone un peu folle ainsi que Gordon Liu génial en vieux sage. Ces deux comédiens étaient d’ailleurs présents dans le Kill Bill du fameux Tarantino. Russel Crowe et le catcheur Bautista ne sont pas non plus en reste car ils collent parfaitement à leur rôle, et surtout on sent qu’ils s’amusent beaucoup.

La BO hip hop produite par RZA lui-même rajoute une dimension supplémentaire au film. Malgré quelques longueurs, l’opus est efficace et le résultat assez spectaculaire. Les chorégraphies de combat, orchestrées par Corey Yuen, sont singulières, rapides et inventives. De plus, le film jouit d’une esthétique assez travaillée : les décors de style baroque, les couleurs qui représentent chaque clan, les costumes représentatifs de chaque rôle. Bien sur, tout n’est pas réussi : RZA, qui interprète le rôle de l’homme aux poings de fer, n’est pas complètement convaincant en tant qu’acteur. Si la mise en scène pêche par moment et le récit n’est pas toujours maitrisé, le rendu se veut quand même très cinématographique.

En bref, même si ce film ne sera pas le plus marquant de 2013(espérons-le), il reste malgré tout un très bon divertissement dans lequel on s’amuse. Et finalement, on se dit que la rencontre entre les arts martiaux et la comédie grotesque fonctionne à merveille. Peut être la naissance d’un nouveau genre ?

Juliette Hebbinckuys

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La Rédaction

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