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Yan Wagner, chevauchée électro et pop

Yan Wagner, chevauchée électro et pop

05 November 2012 | PAR Bastien Stisi

Le 25ème festival des Inrocks débute ce lundi au Casino de Paris, et se projette jusqu’au 13 novembre, offrant à un public de curieux et de spécialistes des découvertes musicales dont l’intérêt ne faiblit pas malgré l’accumulation des éditions. Yan Wagner, étrangeté baroque aux frontières de l’électro, de la pop et de la techno, fait partie de ces artistes que le grand public découvrira bientôt sur la scène de la Cigale, le dimanche 11 novembre, en compagnie de Mai Lan et de Benjamin Biolay. Définitivement, le coup de foudre électro de l’automne.

Balayons, déjà, les prémices d’une confusion centrale : il n’existe aucun lien apparent ou transparent entre Yan Wagner et son illustre homonyme romantique allemand du xixe siècle. Pas de filiation artistique pompeusement revendiquée, mais bien simplement une concordance nominale hasardeuse. Pas question non plus de mettre ce trentenaire thésard en histoire (qui travaille sur l’évolution des discothèques parisiennes et new yorkaises) trop rapidement sur la même ligne musicale que Granville, que La Femme, que Lescop, ou qu’une certaine vision de ce qui pourrait être considéré comme une nouvelle scène pop française, tant l’univers musical de Yan Wagner se distingue par sa diversité et par son singularisme. Si Étienne Daho, parrain émérite de la pop hexagonale du siècle dernier, pose élégamment sa voix en featuring sur « The only one », ce n’est le temps que d’un interlude, coupure étrange et flirtée au sein d’un album aussi bien influencé par la techno de Détroit, par la new-wave synthétique des Depeche Mode et des New Order, que par la pop made in France version Taxi Girl.

La voix grave et distinguée de ce parigot, américanisé par un long séjour new yorkais, apporte un caractère solennel et eighties à la prose abstraite et ambiguë d’un album schizophrène, qui hésite toujours avec assurance entre l’obscurité mélancolique et l’entêtement optimiste et joyeux.

Au sein de cet hétéroclisme électronique, la symphonie dansante de « Forty Eight Hours » (le morceau porte le même titre que l’album), talisman tubesque dominant remarquablement l’ensemble, justifierait presque à lui seul d’aller faire un tour au prochain festival Volswagen des Inrocks, où l’artiste se produira le 11 novembre à la Cigale, en compagnie de Benjamin Biolay et de Main Lan. Produit par l’influent technoïde Arnaud Rebotini, le premier album de Yan Wagner Forty Eight Hours, publié sur le label indépendant Pschent Music (Tristesse Contemporaine, Stéphane Pompougnac…), est disponible dans les bacs depuis le 1er octobre. Il tourne depuis allègrement en boucle dans les lecteurs et dans les oreilles de ceux qui ont eu la bonne idée de se le procurer…

Visuel : Crédits photos : pochette de l’album

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Bastien Stisi
Journaliste musique. Contact : [email protected] / www.twitter.com/BastienStisi

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