Cinema
La semaine du cinéma russe à Paris du 14 novembre au 20 novembre à l'”Arlequin”

La semaine du cinéma russe à Paris du 14 novembre au 20 novembre à l'”Arlequin”

09 November 2012 | PAR Tatiana Chadenat

Depuis 2003 à Paris, la Russie « fait son cinéma » pendant une semaine. L’édition 2012 se tiendra à l’Arlequin du 14 au 20 novembre. Elle dévoile des cinéastes russes méconnus, leur approche du drame – fil conducteur de la programmation 2012 – et témoigne d’un cinéma en pleine effervescence.

Né peu avant la Révolution d’Octobre, le cinéma russe a été plus longtemps soviétique que russe. Outil de propagande par excellence, il était « de tous les arts, le plus important » selon Lénine. Les artistes, au service du Parti, étaient muselés par le régime. Dans Le cuirassé Potemkine, film propagandiste, Serguei Eisenstein revisite en 1925 les mutineries du même nom qui ont eu lieu en 1905. On se souvient de « la scène tragique du landau », où l’armée tsariste charge sur une femme qui, mourant sur le coup, lâche le landau qu’elle tenait. Il dévale, sous des regards angoissés, les marches de l’escalier monumental d’Odessa. Le plan avant-gardiste pour l’époque, marque les esprits.

Après la chute du communisme, le cinéma russe revient sur le devant de la scène. Egalement présente à Berlin depuis 2005, « la semaine du cinéma russe » fête ses 10 ans à Paris cette semaine. Chaque année depuis 2003, elle donne la parole à des cinéastes russes.

La programmation 2012 de ce projet européen, impulsé par la Direction des Festivals internationaux promet une semaine de cinéma … dramatique. Le producteur général de la semaine Renat Davletiarov a rassemblé pour l’occasion des documentaires, des longs-métrages et courts-métrages. Il a surtout insisté sur « le drame » qui y est décliné à toutes les sauces : drames psychologiques (La Journée d’un prof, Le face-à-face, L’Expiation) drame romantique (L’admiratrice) drame historique (Le soleil), drame musicale (Les désœuvrés) drame fantastique (Le dernier conte de Rita), drame mystique (La Horde) et drame tout court (Faust). Le genre, qui couvre au moins la moitié de la programmation de la semaine apparaît presque comme un révélateur du contexte anxiogène dans lequel ils ont été tournés. Celui d’une Russie toujours non émancipée d’un pouvoir autoritaire et arbitraire qui l’accable depuis bientôt un siècle.

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Tatiana Chadenat

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