Politique culturelle

Nuit Blanche 2010, le temps des rêves

04 October 2010 | PAR Amelie Blaustein Niddam

La mairie est ravie, la Nuit Blanche 2010 a battu des records de fréquentation. Plus d’ un million de visiteurs ont découvert les installations déposées dans quelques quartiers parisiens. Cependant, une question reste en suspens, la Nuit Blanche permet – t’elle un meilleur accès à la culture? Et…Quelle culture ?

“C’est la fête de la beauté mais il faut que la beauté soit du plaisir, pas quelque chose d’immobile, de froid et qui ne provoque rien sur le plan de la satisfaction”, a dit samedi soir le maire Bertrand Delanoë.

Et pourtant, cette 9e édition, comme la précédente souffre de deux maux. Le premier est un manque flagrant de performances. Elles étaient rares, mais elles étaient là. Coup de cœur pour le psychanalyste et le cuisinier qui offrait un spectacle décalé renforcé par la présence du psy, de l’analysé et de la cuisinière sur scène. Le second est un manque de présence dans de nombreux lieux. Belleville et le Marais constituaient l’essentiel , avec notamment l’onirique et hypnotique pont Samsung mais de nombreux quartiers de Paris étaient vides d’art.


Chaque installation , que ce soit l’habillage très love  de la Mairie où une cour du 4e envahie par les dinosaures est bien sûr pertinente, permettant l’essentielle rencontre entre l’art contemporain et les vieilles et belles pierres. L’idée n’est pas neuve. Mais la présence trop nombreuse des vidéos, même de qualité reste froide…manquant d’humanité.

La Nuit Blanche bénéficiait cette année d’un retour de l’été indien et a permis à de nombreux visiteurs de déambuler non frigorifiés dans les galeries et devant les œuvres ce qui nous l’espérons suscitera des vocations à entrer dans les musées le long de l’année. Faisons le rêve d’une Nuit Blanche qui permette encore à des comédiens sur échasses de lire L‘Enfer de Dante adossés à une église. Faisons le rêve plus général d’une nuit parisienne de nouveau glamour et accessible où les transports gratuits sillonneraient la ville, toute l’année, et pas seulement le premier samedi d’octobre.

(c) Mairie de Paris / Sophie Robichon

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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