Cinema

Bitch Slap de Rick Jacobson

19 June 2012 | PAR Fairouz Guedouar

Dans la continuïté de Grindhouse de Tarentino et Rodriguez, Rick Jacobson plus connu à la télévision, réalise son film hommage-décalé aux séries B et films d’exploitations des années 1960 et 1970.

Le Pitch: Trois bad girls aux formes explosives traversent un désert isolé pour aller extorquer 200 millions de dollars de diamants à un magnat du crime. Chacune a ses raisons pour voler ce magot, et aucune n’est évidemment celle qu’elle prétend être… Des alliances vont se nouer et se dénouer, des vérités éclater, des criminels être démasqués… ce qui va bouleverser le destin de ce trio de femmes fatales hyper-sexy.

 

Inspiré des films de séries B des années 50 à 70, Bitch Slap est un concentré de reprises “bêtes et méchantes”: les bombes siliconées, de super bolides, des armes redoutables et des dialogues aussi superficiels que les personnages ! Ce film rappelle sensiblement le diptyque de films thriller-épouvante imitant le style des films d’exploitation, sorti en 2007. Les deux épisodes étaient le Boulevard de la mort (Death Proof) réalisé par Quentin Tarantino et Planète terreur (Planet Terror) réalisé par Robert Rodriguez. Rick Jacobson semble suivre ce chemin de l’hommage moqueur de ce style de films et de séries.

Bitch Slap, un film au titre racoleur, est une profusion de clichés. Des Drôles de Dames pas très catholiques, une strip-teaseuse, une junky et une pin-up classy, qui s’adonnent à des “bastons” sans concessions, des déclarations d’amour et des jeux de t-shirts mouillés, filmés bien-sûr au ralenti pour mettre en valeur leurs formes moulées dans des tenues étouffantes. Dans ce film les hommes sont mis à mal, roués de coups, laissés pour mort. Ils sont tournés en ridicule comme des êtres qui se laissent envoûtés par une femme au décolleté très plongeant. Ces poupées sauvageonnes, dans des délires lesbiens, utilisent leurs atouts, les hommes pour en venir à leur fin. On notera l’apparition d’Hercules (Kevin Sorbo) en chef d’agence secrète, ce qui rappelle le passé télévisuel de Rick Jacobson qui avait réalisé des épisodes de la série Hercule mais aussi Xéna la guerrière

Le film est ponctué de flash-backs, qui sont supposés nous faire comprendre les non-dits de l’intrigue, et le “pourquoi en est-on arrivé là?”. Ces retours en arrière sont totalement insensés, ils suscitent même le rire du public, qui au bout du 5 ème flash-back comprend l’absurdité de l’utilisation de masse du procédé. Un effet qui est bien-sûr souhaité. La seule scène filmée dans un vrai décor est celle du désert, toutes les autres scènes sont filmées sur fond vert ce qui donne un aspect encore plus superficiel au film, voir raté !

En somme Bitch Slap est un film qu’il faut voir en gardant à l’esprit que ça n’est pas sérieux. En le regardant, amusez -vous à chercher les références, et amusez -vous du kitch-décalé des dialogues et des expressions des personnages. Sortie en France le 20 juin.

 

 

 

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Fairouz Guedouar

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