Musique
Michel Jonasz : joyeuse tristesse pour clôturer Chorus 2012

Michel Jonasz : joyeuse tristesse pour clôturer Chorus 2012

01 April 2012 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Voilà c’est fini, l’édition 2012 du festival de musique des Hauts-de-Seine se déroulait jusqu’au 31 mars. En clôture, la ville d’Issy les Moulineaux a accueilli Michel Jonasz pour un concert placé sous le signe de la nostalgie de l’enfance.


Bonjour “Tristesse”. Le mot dans les bouches de Michel Jonasz, Eric Filet et Jean Marc Reyno et les notes du pianiste Guillaume Poncelet, du guitariste Jim Grandcamp et du batteur-percussionniste Stéphane Edouard, sonnent et résonnent comme une douce nostalgie dans laquelle on a immédiatement envie de plonger. Le chanteur monument de la chanson française comme il aime à se définir ne planque pas très longtemps ses accents Tziganes, ceux de son grand-père juif hongrois, Abraham à qui il a dédié un spectacle, et le blues qui donne des titres et des paroles à nombre de ses chansons.

Les chansons justement, comment faire pour, quand, on est au sommet d’une montagne portant en elle vingt albums studios et les célébrissimes “Vacances au bord la mer”, “Lucille”, “J’taimais tellement fort que j’t’aime encore”. Et bien, pour Michel Jonasz, on se crée un leurre et on fait croire à qui veut bien que l’on se tourne vers l’avenir, l’an 3000 exactement. Quel est le futur ici ? Des chansons qui sont extraites de son dernier album bijou ” les hommes sont toujours des enfants” et qui porte le nom de Avant ou Est-ce que je te retrouverai ma douce” . Ok pour le futur s’il est conscient de ses origines. Alors, ce sera le swing de « Groove baby groove », « Du Blues, du blues, du blues » et si on n’a pas trop peur de sentir les larmes nous envahir d’émotion, on accepte de s’allonger avec lui sur un millier de « fourmis rouges » et on le fait, car comme il aime le dire à chaque concert, et comme il l’aura dit hier devant une salle blindée reprenant en chœur “Super Nana” : on est un super public.

Certes, mais ce qui est super avant tout, ce sont les musiciens que le sexagénaire arrive à dénicher sur chaque album “j’aime travailler avec les jeunes” nous confie-t-il dans un sourire. Lui qui ne cesse de rendre hommage à son enfance sous l’ère Coty s’entoure de même-pas-trente-ans bluffant de talent. Le son dans tout ça ? Jonasz by the book : des ondulations, la voix qui nasille, superbe pourtant, et des solos d’instruments encore…

Oui, Jonasz, on t’aimait tellement fort qu’on t’aime encore, alors, tu l’as promis à Monsieur le maire André Santini, déjà présent il y a 20 ans lors de ton dernier concert ici, de revenir dans vingt ans dans ce même Palais des Congrès, ne nous déçois pas, on t’attend !

 

Visuel : (c) D.R

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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