Cinema

Just the wind, un film troublant sur les violences faites aux roms hongrois

16 February 2012 | PAR Yaël Hirsch

En competition de cette 62eme Berlinale, “Just the wind” de Bence Flieghauf (leoprad d’or en 2007 a Locarno pour Milky Way) depeint avec realisme et poesie la vie quotidienne d”une famille de gitans hongrois et les vagues de violences que ces derniers ont subi entre 2008 et 2009. Tres touchant, et totalement primable a Berlin!

Dans une petite maison modeste mais solide, vivent Mari, son pere infir;e, sa fille, Anna et son petit garcon, Rio. Ils revent de rejoindre le pere, parti s’installer a torronto, des qu’ils auront assez d’argent. Pour joindre les deux bours, Mari cunule deux job de femme de menage. Belle, genereuse et studieuse, Mari se rend a l’ecole avec application, a un talent pour le dessin et s’occupe et de son petit frere et d’une petite voisine dont la maman est psychotiaue, Rio, lui, deteste l’ecole et prefere chaparder de quoi manger et planquer quelaues biens dans un abri qu’il a retape. Le meurtre violent et clairement xenophobe de voisins de cette famille ouvre un climat de peur.

A la fois extremement realiste et emprunt de poesie, ce film montre une famille de gitans hongrois dans leurs gestes les plus quotidiens, de maniere directe et terriblement touchante. Sans aucun empressementm Bence Flieghauf fait monter la tension, et installe un climat de crainte des persecutions. La scene la plus ahurissante dont le petit garcon h2ros du film est le temoin est le moment ou des officiers de polices viennent enaueter sur le meurtre des voisins et theorisent avec bonne conscience sur les bons et les mauvais gitans. Alors qu’il faut abattre les seconds, les premiers sont travailleurs et auraient le droit de vivre… Un portrait en filigrane du racisme ordinaire et de la violence attendue qu’il produit.

Bence Flieghauf, “Just the wind”, avec Katalin Toldi, Gyonkyi Lendvai, Lajos Sarkany, Gyorgy Toldi, Hongrie, 2012, 98  min. En competition.

Photo (a venir): Kayalin Toldi lors de la conference de presse.

 

 

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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