Musique
Live Report: Francofolies de La Rochelle – Jour 1

Live Report: Francofolies de La Rochelle – Jour 1

13 July 2011 | PAR Moriane Morellec

Aujourd’hui s’ouvrait la 27ème édition du Festival des Francofolies de la Rochelle, dont le slogan est cette année “Alors on Danse !”  Malgré un ciel plutôt gris et un vent marin plutôt frais, le Vieux Port de la Rochelle s’est animé dès le début de la matinée entre installations de boutiques provisoires, chapiteaux aux couleurs du festival et promeneurs variés. La qualité de la musique est de nouveau au rendez-vous et annonce un excellent crû 2011 !

Après un début de matinée tout en douceur, c’est la Scène Horloge Rouge qui accueillait les deux premiers concerts, déclarant la 27ème édition des Francofolies de la Rochelle officiellement ouverte. GinkGoa, à la tenue aussi colorée que ses mélodies, a envoûté un public familial aux sons penchant vers une bossa-nova à tendance jazz.

 

Ensuite, June et Lula – coup de coeur de la journée – explorent avec espièglerie la folk-pop des anciennes terres américaines, où les textes à connotations franchement sexuelles se fondent dans les voix mutines de June et Lula. “My Girl”, “Lonely Guy Blues” ou “Goodbye Suzanne” ont fait l’unanimité dans un public conquis par la fraîcheur du duo.

Direction le théâtre Verdières, où MeSparrow, sorte de réincarnation frenchy de Cat Power, a invité le public au sein de son univers féerique et éthérée. Avec pour seul compagnon de scène un sampler, elle crée des loops, modifie sa voix cassée, enregistre des morceaux de sons pour superposer avec intelligence des mélodies originales, terminant sur une reprise méconnaissable mais tellement innovante de “My Heart Belongs to Daddy” de Marylin Monroe.

François & the Atlas Mountains ont envahi la scène en mettant les inspirations africaines à l’honneur. Une énergie débordante, un song-writing travaillé, des thèmes romantiques tels que la nature et l’amour,  François & the Atlas Mountains ont transporté le public du Théâtre Verdières, fort silencieux tellement la performance est prenante.

 

Ensuite les très attendus Twin Twin ont donné un concert entre la performance visuelle et la musique, utilisant tout l’espace attitré pour en faire jaillir du hip hop, slam et pop-electro 80s. Un mélange plus qu’explosif, Twin Twin a absolument ravi la salle dans un concert où surprises, provocations et originalité étaient les mots d’ordre.

Le duo parisien Brigitte a ensuite pris place sur la scène du théâtre, cachées tout d’abord par de longues capes de voile marron avant de dévoiler leurs tenues de scène: deux robes longues pailletées d’argent. Une blonde très 70s et une brune aux yeux cerclés d’épaisses lunettes, Brigitte passe par divers émotions durant le concert. “Brigitte est alcoolique, dépressive, fille facile, boulimique, amoureuse, maternelle, en vogue”, autant féministe que féminine. Les voix des chanteuses Aurélie et Sylvie se combinent et se chevauchent, les textes sont parfois acérés mais toujours véridiques, et le duo aguicheur est réjouissant.

Un petit tour vers le ‘Off’ du Festival, où le groupe rochelais The Kazemy, en costards-cravate a fait résonner le bar de la Java des Paluches à la mode 60s, avec un rock-garage rauque et des compositions sympathiques en anglais, comme leur populaire “Getting High”. Les rues de la Rochelle s’emplissent doucement de formations musicales diverses, entre reggae et chanson française, d’animations en tout genre – comme des statues vivantes – et des odeurs des fameux “chichis”.

Finalement les Hurlements d’Léo – à la formation toute récente puisque quatre nouveaux membres ont rejoint le groupe – ont fait danser les quais du vieux port avec les cuivres, violons et rythmes envolés qui leurs sont chers. Chansons festives et ambiance garantie, le Festival de la Rochelle a entamé son édition 2011 en toute beauté, promettant de nombreux beaux moments à venir. Les temps forts de la journée du 13 juillet 2011 seront tournés vers la langue française : Mademoiselle K et Jean-Louis Aubert à la Grande Scène, Stupeflip et Joséphine Ose ! au théâtre ainsi que Oh La La !, Brodinski et The Shoes au Casino Barrière !

Visuels: (c) Moriane Morellec

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Moriane Morellec

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