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Graffiti New York 80s: quand le ‘Street Art’ devient grand art

Graffiti New York 80s: quand le ‘Street Art’ devient grand art

27 May 2011 | PAR Moriane Morellec

Aujourd’hui s’ouvre l’exposition Graffiti New York 80s à la Galerie Jérôme de Noirmont, retraçant les démarches artistiques de onze artistes phares du graffiti new-yorkais: A-One, Jean-Michel Basquiat, Blade, Bill Blast, Crash, Dondi White, Fab 5 Freddy, Futura 2000, Keith Haring, Rammellzee et Toxic.

© Keith Haring. Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris.

C’est dans un silence parsemé de chuchotements que la Galerie Jérôme de Noirmont présente sa nouvelle exposition Graffiti New York 80s. L’exposition, ouverte du 27 mai au 20 juillet 2011, aborde l’émergence des graffitis au sein de New York, où les lignes pures de Keith Haring côtoient la toile presque pop art de Crash. Inaugurée en 1994, la galerie d’art contemporain est toujours dans un souci de soutenir ses artistes. Elle représente notamment Jeff Koons, pour qui elle a organisé Jeff Koons Versailles, Keith Haring, le couple Pierre et Gilles, la photographe Bettina Rheims et Fabrice Hyber.

© Jean-Michel Basquiat. Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris.

Graffiti New York 80s rassemble une vingtaine d’œuvres symboliques du mouvement graffiti new-yorkais; le panel d’artistes choisi, de A-One à Toxic revient sur les différentes écoles qui ont fondé l’art graffiti de New York dans les années 80. La première œuvre qui accroche l’œil est le « Car Crash » de John ‘Crash’ Matos, dont le tableau se rapproche des dessins de ‘comic books’ américains. La signature de « Crash » est tellement évocatrice que l’on entend presque le débris de la voiture qui s’apprête à sortir de la toile. Les onomatopées sont au centre de l’œuvre de l’artiste – onomatopées aussi très présentes dans l’œuvre de l’emblématique Jean-Michel Basquiat.

Trois dessins sous-verre au stylo fin noir sur papier blanc de l’artiste Basquiat surprennent par la sobriété des traits – ses œuvres étant très chargées en fin de carrière – même si le style nerveux et poétique de l’artiste se retrouve. Les croquis parsemés de phrases et onomatopée n’en restent pas moins efficaces. Un pan de bois, recouvert de graffitis colorés et signés de la couronne de SaMo© (pour Same Old Shit) accompagnent les trois tableaux.

© Rammellzee. Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris.

A l’étage, une œuvre de Dondi White attire l’attention: semblable à un coucher de soleil, les couleurs varient entre l’ocre, le jaune et l’orangé. Le détail du dessin est fascinant de délicatesse même si le thème de l’œuvre fait clairement écho aux tuyauteries des usines new-yorkaises. La seule œuvre qui utilise le relief est celle de Rammellzee, Equation Note! Namid Foe, Rae Square (voir ci-contre) où les plusieurs couches de peinture et de pensées – référant au nombre ‘pi=3.14’ – où le ‘mixed-media’ et les couleurs vives priment. Les graffeurs utilisent tous types de supports urbains: planches de bois, toile tirée, ardoise, pans de portes, planches de bois accolées.

L’exposition Graffiti New York 80s est un tour d’horizon de 1978 à 1987 de l’art graffiti, des premiers « tags » (signatures) au marqueur aux œuvres complexes à la bombe aérosol. Ces ‘écrivains urbains’ donnent un souffle nouveau au monde de l’art contemporain et ont aujourd’hui atteint une véritable légitimité artistique.

Visuel en une: (c) Futura 2000. Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris.

 

© Nom de l’Artiste. Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris.

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Moriane Morellec

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