Sibérie, Monamour : luttes pour la survie

Monamour, petit village perdu de Sibérie, est le théâtre de luttes sans concession. Les hommes sont-ils prêts à tout pour leur survie?

Synopsis : “Monamour, hameau abandonné dans les étendues infinies de la Sibérie. En compagnie de son dévot grand-père et d’un chien pour seul ami, le jeune Lyochka attend le retour de son père. Mais les vivres viennent à manquer quand son oncle, venant régulièrement les ravitailler d’un lointain village, ne donne plus signe de vie. Affaiblis et de plus en plus isolés par la neige, le vieil homme et son petit fils doivent bientôt faire face aux pilleurs et aux chiens sauvages…”

C’est l’histoire de personnes oubliées vivant au coeur de la Sibérie, livrées à elles-mêmes comme des chiens abandonnés, sans pitié les unes envers les autres. Des histoires parallèles de lutte pour la survie, entre cruauté et égoïsme, avec parfois une dose de solidarité. Un film bien rythmé et réalisé avec une maîtrise assez bonne des codes cinématographiques. Le montage en parallèle, les échelles de plan, la description des lieux : tout permet à Sibérie, Monamour d’échapper aux contraintes et de libérer une dose d’humanité dans un film globalement assez violent. Il y a cependant quelques longueurs, dues en grande partie à une volonté de faire passer une forme de souffrance, de soumission ou de courage. Et même si le procédé filmique a déjà fait ses preuves, il n’empêche que, parfois, la cruelle beauté de l’être humain ne permet pas de digérer le vide.

Sibérie, Monamour – Bande-Annonce / Trailer… par Lyricis

Sibérie, Monamour, de Slava Ross, avec Piotr Zaitchenko, Sergei Puskepalis, Maxim Yemelyanov, Mikhail Protsko
Russie, 1h41, Drame
Au cinéma le 20 avril 2011