Arts
Le salon du dessin a 20 ans

Le salon du dessin a 20 ans

30 March 2011 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Le Salon du dessin ouvre aujourd’hui suite à un vernissage très champagne dans les allées du Palais Brongniart. Au programme, près d’une semaine dédiée à l’art moderne ( XIVe-XVIIIe siècle) mais faisant une très belle place aux œuvres contemporaines et s’offrant une escapade au Moyen Age.

Pour ses 20 ans, le salon innove en accueillant parmi les 39 galeries dont 18 étrangères, toutes choisies avec rigueur, trois nouvelles participations qui ont été trois coups de cœurs incroyables pour Toute La Culture.

Les Enluminures pour débuter, à l’entrée du salon. Les dorures et la finesse des traits explosent au visage et la déformation des personnages, la perspective encore inexistante donne aux œuvres montrées une incroyable contemporanéité. L’œuvre la plus ancienne est une figuration de Saint Luc datée du XIIIe siècle. La galerie Les Enluminures est située au Louvre des Antiquaires à Paris. En consultation avec d’autres experts reconnus, Sandra Hindman signe les catalogues et publications de la galerie. Associée au bureau de Chicago, la galerie Les Enluminures participe à plusieurs évènements d’envergure dont le Winter Antiques Show à New-York, le San Francisco Fall Antiques Show, la European Fine Art Fair (TEFAF) à Maastricht et la Biennale des Antiquaires (Paris).  Depuis 1991, Les Enluminures, occupe une place prépondérante sur le marché des manuscrits et de la miniature du Moyen Age et de la Renaissance. Comme le Salon du Dessin, elle fête ainsi cette année ses 20 ans.

Attirés par les œuvres  XXe siècles accrochées, nous nous dirigeons vers la galerie Applicat-Prazan où Poliakoff côtoie Hans Hartung. Bernard Prazan, collectionneur de longue date, a fondé sa première galerie en 1989. Dédiée dès l’origine à l’École de Paris des années 50, Applicat-Prazan présente un choix d’oeuvres souvent inédites par les peintres les plus importants de cette période. Depuis 2004, Franck Prazan, fils de Bernard, dirige la galerie. Ancien directeur général de Christie’s en France, et responsable à ce titre de son installation avenue Matignon à Paris, il avait alors transformé un simple bureau de représentation en une véritable maison de vente. Son objectif à la galerie a consisté à capitaliser le savoir-faire et la renommée d’Applicat- Prazan en demeurant concentré sur la peinture des années 50, et en proposant une sélection d’oeuvres les plus pointues dans ce domaine. Applicat-Prazan participe à la Fiac, à Tefaf Maastricht, à la Biennale des Antiquaires, et au Salon du Dessin.

La dernière nouvelle venue arrive de New-York, Depuis 1987, la David Nolan Gallery s’est imposée sur le devant de la scène artistique internationale en présentant des chefs-d’oeuvre contemporains. Au Salon, elle présente notamment de très belles œuvres sur papier trempées dans la cire de Sandra Vásquez de la Horra .

Du côté des habitués, notre regard s’est attardé sur les spécialistes de l’art contemporain.  La galerie Thaddaeus Ropac et son mur Andy Warhol et les dessins de Robert Longo. Cet artiste fidèle aux œuvres monumentales présente en ce moment à la galerie trois grands formats sur les trois grands lieux de culte monothéistes. La galerie Zlotowski s’attarde avec raison sur le premier XXe siècle. Elle propose des toiles de Max Ernst, Paul Klee ou encore Amédée Ozenfant.

Une exposition dans le salon, c’est la tendance repérée à Drawing Now. Le Cabinet des Arts graphiques du musée des Beaux-Arts de Rouen est invité par la Société du Salon du dessin à exposer une quarantaine de ses plus belles feuilles dans le cadre de la XXe édition du Salon du dessin. Il s’agit d’un évènement inédit, inspiré par le désir de rappeler au public les richesses des collections des musées de région, alors que les grands musées parisiens sont depuis des années associés à l’organisation de la « Semaine du dessin » par le biais d’expositions et de visites spéciales.

La sélection proposée au public du Salon du dessin comprend des dessins de Parmesan, Bloemaert, Bellange, Vouet, Watteau, Prud’hon, Géricault, Moreau ou Modigliani. Elle permet de prendre la mesure d’une collection dont les œuvres sont régulièrement présentes dans les grandes expositions internationales, mais que le public a très rarement la possibilité d’apprécier comme un ensemble.

Le salon du dessin est sans aucun doute le rendez-vous incontournable des professionnels mais aussi du public désireux de découvrir en 39 lieux l’histoire du dessin depuis le XIIIe siècle.

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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