Cinema
No et Moi : un Breitman qui laisse un peu sur sa faim

No et Moi : un Breitman qui laisse un peu sur sa faim

14 November 2010 | PAR Geraldine Pioud

Si “No et Moi” est (jusqu’au prochain!) le plus abouti des films de Zabou Breitman, il laisse une étrange impression. Aux côtés de certaines scènes qui flirtent avec la perfection, d’autres moments se réfugient un peu trop dans la simplicité.

No et moi raconte l’histoire de Lou, une enfant précoce, qui se prend d’amitié pour No, une jeune SDF rencontrée gare d’Austerlitz. Entre les deux la relation est complexe, étrange : Lou souhaite épauler No. Mais cette dernière le souhaite-t-elle vraiment? Adapté du roman No et Moi de Delphine De Vigan, il s’agit de la quatrième réalisation de Zabou Breitman.

À aucun moment on ne pourrait reprocher à Zabou Breitman de ne pas avoir essayé. La première demi-heure de No et Moi est un vrai régal : à la mise en scène souple et dynamique s’ajoute une bande son (d’ailleurs très bien tout au long du film) agréable et raccord avec les images. Puis la réalisatrice reste sur ses acquis : la répétition des mêmes procédés cinématographiques allonge les scènes, l’ensemble devient très classique et chaque plan est attendu plusieurs minute à l’avance. L’histoire se perd un peu dans les clichés au moment même où la relation entre Lou (Nina Rodriguez) et No (Julie-Marie Parmentier) se complexifie. Paradoxe esthétique ou volonté délibérée de “banaliser” les rapports humains? En filigrane à cette étrange histoire d’amitié, No et Moi parle de l’absence (de la mère, d’un enfant,…), des repères familiaux, de l’abandon, du deuil et de toutes les formes de douleur.

Quel que soit le résultat le travail effectué en amont est indéniable. Il y a chez Zabou Breitman un vrai souci du détail, de la confidence. Tout est millimétré. Elle dirige ses comédiens à la perfection (une mention spéciale pour la jeune Nina Rodrigez), sait exactement où la caméra doit être posée et ne laisse rien au hasard. Parfois on a les défauts de ses qualités : à trop vouloir maîtriser son film sur tous les plans, la réalisatrice a peut-être, sans le vouloir, mis de côté le facteur “émotion” indispensable à toutes formes de création.

No et Moi, de Zabou Breitman, avec Zabou Breitman, Bernard Campan, Nina Rodriguez, Julie-Marie Parmentier
France. 1h45. Drame
En salles le 17 novembre

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Geraldine Pioud

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