Capdevielle invite Madonna et Lady Gaga à chanter à l’école d’art
Une performance de Jonathan Capdevielle est toujours déroutante car elle se fraie un chemin entre le réel et le fantasmé. Avec Adishatz/ Adieu, c’est un parcours autobiographique qui nous est offert, d’une sensibilité et d’une force rare. Encore une date ce soir avant une belle tournée, notamment parisienne.
Etre gay à Tarbes c’est comment ? C’est à cette question, celle qu’il a du se poser jusqu’à “monter” à Paris à 22 ans que Jonathan Capdevielle répond. Dans la ville du Rugby où «va te faire enculer» est une injonction lancée aux joueurs de l’équipe adverse, la passion pour Madonna du jeune homme peut dérouter.
Jonathan Capdevielle nous dresse un parcours identitaire fondé sur l’exercice hautement maitrisé de l’imitation. Marionnetiste de formation, dans ce spectacle il se marionnétise lui même. Il prend sa voix, la malaxe et devient autre. De Madonna à Lady Gaga en passant par Britney Spears, les icônes gay viennent dire la difficile sincérité de se donner à voir au monde.
On commence par rire au début du spectacle pour glisser vers les larmes. Il invente, recrée les morceaux-totems de son panthéon, offrant une version de Poker Face arracheuse de tripes. Le jeu de Capdevielle est magistral. Comment croire qu’il est, la plus part du temps, seul en scène. Il affronte aujourd’hui avec force son histoire familiale, mettant en avant son non dialogue creusé par la distance avec son père dans une scénographie maitrisée. En ado au sweat délavé ou en travelo glamour, il dresse un portrait finalement tendre du monde qui l’a vu grandir.
Le 25 juillet à l’école d’art, 8 euros, il reste des places directement au Cloître Saint Louis.
Du 18 au 21 janvier 2011 au Parvis, à Tarbes
En mars au centre Georges Pompidou dans le cadre du Nouveau Festival
Les 17 et 18 mai à la Maison des Arts de Creteil
Credit photo: http://www.pbase.com/photolosa/danse
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