Jospin sur la Croisette… en acteur
Lionel Jospin était jeudi sur la Croisette afin de faire la promotion du dernier film de Michel Leclerc Le nom des gens dans lequel il fait une apparition de quelques minutes. L’ancien premier ministre, ainsi présent pour l’ouverture de la semaine de la critique a fait sensation et a été acclamé par les festivaliers. Il s’agit d’une comédie mixant moeurs, sexe et politique et réunissant Sarah Forestier et Jacques Gamblin à l’affiche. L’actrice principale et le réalisateur se sont rendus sur le plateau du Grand Journal de Canal +, en compagnie d’un Lionel Jospin décontracté qui a raconté ce qui lui avait fait accepter d’incarner son propre rôle à l’écran : la perspective de pratiquer un peu d’auto-dérision et d’ironie à son égard. Il dévoile en avant-première une de ses citations “Un jospiniste, c’est devenu aussi rare qu’un canard mandarin sur l’île de Ré.”
Il était question de cinéma, mais l’ancien premier ministre en a profité pour tisser quelques liens entre politique et septième art citant des films tels que Le Cuirassé Potemkine ou Le dictateur, qui se sont emparés de la politique comme matière. Il s’est aussi permis une petite métaphore incisive s’adressant à ses adversaires politiques : « En politique, il faut se méfier des effets d’annonce, comme au cinéma. Il y a des bandes-annonces qui paraissent attractives et, derrière, un mauvais film. Je me demande si ce n’est pas la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui. » Il a finalement esquivé une question sur le rapport entre Berlusconi et ses électeurs afin d’éviter “en plus d’un trouble politique en Italie, un trouble diplomatique”. Le documentaire pamphlet de Sabina Guzzanti Draquila, l’Italie qui tremble a secoué la Croisette le même jour.