Musique
Concert de Tiken Jah Fakoly le 18 juin à Bercy

Concert de Tiken Jah Fakoly le 18 juin à Bercy

19 April 2010 | PAR Jerome Gros

Le 25 novembre dernier, La Cigale recevait le chanteur reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly. Il  présentait entre autres son dernier album, African Revolution.

Tiken Jah Fakoly, né en 1968 dans le nord de la Côte d’Ivoire, est un chanteur de reggae engagé, porte-parole de l’Afrique opprimée, ce qui lui a valu des problèmes, notamment avec certains chefs d’Etat africains.

C’est à la fin des années 1980 qu’il commence à se faire un nom, à l’échelon régional dans un premier temps puis, très vite, à l’échelle nationale, surtout grâce à son activisme lors des élections de 1993 dans un contexte d’instabilité, le pays ayant perdu son « père fondateur » et le « sage de l’Afrique », Félix Houphouët-Boigny, président depuis l’indépendance.


Son premier album, Mangercratie, sort en 1996. Depuis lors, toujours actif et engagé,  l’artiste aborde, tout au long de ses 8 albums, entre 1996 et 2010, des thèmes récurrents : la colonisation, le néo-colonialisme et le pillage des ressources africaines, la corruption des dirigeants africains, l’éducation des jeunes… Ses textes lui valent quelques problèmes, avec Laurent Gbagbo notamment, dirigeant de la Côte d’Ivoire, et certains de ses proches sont assassinés. Est-ce une illustration du problème ethnique en Côte d’Ivoire ?  En effet, Tiken Jah est Dioula, ethnie musulmane du nord du pays, en guerre depuis 2002 contre les deux autres ethnies du pays, situées au sud, les Baoulé et les Bété, dont fait partie Laurent Gbagbo.

L’artiste s’exile donc au Mali. Néanmoins cette fois c’est avec le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, qu’il se brouille. La chanson « Quitte le pouvoir », ajoutée au concert de 2007 au Sénégal, où il prie le président sénégalais de quitter le pouvoir s’il aime réellement son pays, lui valent une interdiction d’entrée au Sénégal (le problème s’arrange par la suite).

Tiken Jah Fakoly n’hésite pas à être très clair dans ses textes, comme le démontre par exemple la chanson « Plus rien ne m’étonne » (« Ils ont partagé le monde, plus rien ne m’étonne », « Si tu me laisses l’uranium, moi je te laisse l’aluminium, si tu me laisses tes gisements, moi je t’aide à chasser les Talibans, si tu me donnes beaucoup de blé, moi je fais la guerre à tes côtés, si tu me laisses extraire ton or, moi je t’aide à mettre le général dehors »).

Très engagé, donc, et porteur d’une critique politique, Tiken Jah l’est aussi  sur un terrain plus militant,  en faveur de l’éducation des jeunes. Il a en effet lancé en 2009 une campagne « Un concert, une école », afin de récolter des fonds et construire des écoles en Afrique. Il finance ainsi un collège au Mali, une école en Côte d’Ivoire.


Infos pratiques

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Jerome Gros

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