Théâtre

Une semaine au Fetsival d’Avignon 6

23 July 2009 | PAR Audrey Saoli

J’avais dans l’idée d’aller voir la pièce de Federico Leone, Yo el Futuro. Toujours armée de mon très célèbre panneau, je rodais aux alentours de la salle Benoit XII. Ma technique commence à être très bien rodée : toujours prendre les gens en amont de la salle, suffisamment loin des éventuels chercheurs et suffisamment près pour trouver les éventuels vendeurs. Tout un art ! Pendant les quinze minutes de recherche, plus d’une dizaine de personnes m’ont arrêté pour me déconseiller d’aller voir ce spectacle, qui était apparemment inexistant. Celui-ci durerait une demi heure et ne mènerait nulle part. Ok, il faut parfois savoir écouter les gens, j’irai voir autre chose. En prévenant un ami qui faisait la queue dans la file « officielle » des sans billets ( la technique consistant aussi à jouer sur les deux tableaux), je fais partir une dizaine de personnes et rend sceptique une quinzaine d’autres. Désolé Federico, je n’ai pas fait exprès…

Je vais donc aller aux carrières de Boulbon ce soir. Ce lieu magique découvert par Brook pour son Mahabharata est à une demi heure d’Avignon en voiture. Il va falloir trouver une navette pour s’y rendre et des billets sur place. Pour l’instant aller voir des pièces au culot m’a réussi mais si je n’ai pas de billet ce soir, je serai bloquée dans des carrières. Il n’y aura pas grand-chose à y faire…


Nous voilà en train de chercher un car qui pourra nous mener dans cet amphithéâtre naturel. Nous rencontrons sur notre chemin deux dames cherchant la même chose que nous. Elles ont une voiture… La voilà notre navette ! Une fois arrivées dans les carrières nous devons attendre plus d’une heure avant d’être sûres que nous n’avons pas fait le chemin pour rien . J’ai tout tenté pour aller plus vite, même la corruption …

Cinq minutes avant le début du spectacle, un groupe de personnes arrive et nous offre deux places. Le secours populaire est venu à notre rescousse! Ils avaient des places en trop…

Le spectacle est un Flamenco contemporain d’Israel Galvan, “El final de este estado de cosas, redux” (La fin de cet état de choses, redux). Ce grand danseur ne fait pas du flamenco traditionnel, il le réinvente. Il va danser pendant deux heures l’Apocalypse dans un flamenco expérimental. La technique est impressionnante, tous les rythmes sont maitrisés à la perfection. Le moment le plus marquant est celui où Galvan monte sur une plateforme qu’il fait vibrer à mesure qu’il frappe le sol. Celle-ci s’ouvre à une extrémité comme la bouche hurlante d’une bête. Son flamenco est tout en symboles, minimaliste et rejette le folklore. L’autre moment frappant de ce spectacle est le final : Galvan monte sur un tombeau en dansant, puis finit par y rentrer. Un très beau spectacle qui manque, néanmoins, parfois de générosité tant il est minimaliste. Il y a des moments très forts, puis d’autres où l’on décroche.

Il se jouera le 29 mai à la Maison des Arts de Créteil et du 31 mai au 5 avril au Théâtre de la Ville.

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Audrey Saoli

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